Triaud : «Pas de guerre»
Le président Triaud affirme qu'il n'entrera pas en guerre pour conserver Alou Diarra, mais ne transigera pas sur le paiement de sa clause libératoire. Par ailleurs, il estime que Lyon n'a pas les moyens de s'offrir Gourcuff cette saison...
Jean-Louis Triaud serre la main à son capitaine Alou Diarra. (L'Equipe)
«Jean-Louis Triaud, le président de l'OM, Jean-Claude Dassier, vous a finalement appelé pour évoquer le transfert d'Alou Diarra ?
Oui, il m'a appelé hier [mercredi, ndrl] dans la soirée. Tout cela ne nous passionne pas, on préfèrerait garder Alou Diarra, c'est le capitaine de notre équipe. Mais il y a une solution pour qu'il s'en aille et ils la connaissent tous, lui, le joueur et le club de Marseille. Moi, je respecterai la parole qui a été donnée, même si elle avait plutôt été donnée pour un club étranger. Mais s'il veut absolument partir, on ne rentrera pas en guerre contre Alou Diarra. Ce qu'il faut, c'est que Marseille soit un peu plus professionnel parce que pour l'instant ils disent qu'ils s'intéressent au joueur, mais il faut qu'ils se décident vite, qu'ils fassent des offres au joueur et qu'ils nous mettent rapidement un chèque sur la table.
Vous ne transigerez pas sur les conditions de paiement de sa clause libératoire à 7,75 millions d'euros ?
Vous rigolez ou quoi ? Il n'y a aucune raison. S'il s'en va, nous aurons de la trésorerie pour faire peut-être autre chose. Ce n'est pas en nous payant à perpette que ça va m'arranger. Les conditions, ils les connaissent.
«IL Y A UNE CLAUSE QUE NOUS AVIONS MISE EN SON TEMPS POUR ÊTRE AGRÉABLE AVEC LE JOUEUR. MAIS ÉTALÉE OU PAS ÉTALÉE, ON DEMANDE TOUJOURS DES GARANTIES BANCAIRES.»
Auriez-vous été davantage disposé à discuter du paiement de cette clause avec un club étranger ?
Pas davantage. Il y a une clause que nous avions mise en son temps pour être agréable avec le joueur. Mais étalée ou pas étalée, on demande toujours des garanties bancaires et ça se paye. Que ce soit cash ou en plusieurs échéances, cela revient au même. Donc si Marseille le veut vraiment, cela ne devrait pas poser trop de difficultés pour eux.
Voir Diarra partir vers un concurrent, ce serait encore plus dur ?
C'est sûr que cela ne me fait pas plaisir, mais on en reparlera quand il sera parti. Ce serait mieux qu'il n'aille pas renforcer un concurrent. C'est comme ça, mais ce n'est pas encore fait.
Autre dossier, celui de Gourcuff, le président Aulas maintient-il son pressing ?
Il semble que Lyon n'ait pas les moyens de ses ambitions. Nous ne sommes pas maîtres de la décision puisque, là encore, il y a une clause. Mais c'est pourtant très simple : s'il veut y aller et que Lyon le veut, ils n'ont qu'à s'aligner sur la clause et on aura pas grand chose à dire. Je ne suis pas là pour spéculer sur ce qu'il va se passer ou non. Je pense que si Lyon avait les moyens, il y a longtemps qu'ils se seraient décidés mais à mon avis ils ne les ont pas, c'est tout.»