OM : un surplace agaçantPublié le mardi 3 juillet 2007 à 07H06
Aucune avancée pour le transfert de Cissé; L'OM réclame 1,5 millions d'euros à Rennes pour Pagis
© BRUNO SOUILLARD
Les dirigeants olympiens sont plongés dans le plus grand mutisme. La première journée de la semaine n’a apporté aucune éclaircie dans les négociations avec Djibril Cissé. Du coup, les autres dossiers restent sous anesthésie contrôlée. Mais jusqu’à quand ?
Que se passe-t-il donc sur les bords de la Mersey ? Il pleut, ça, ce n’est pas nouveau. Les dirigeants anglais ne partagent pas l’optimisme de leurs homologues marseillais.
La présence de Djibril, hier en Angleterre, n’a pas permis au schmilblick d’avancer d’un iota. Liverpool mène le jeu pour des raisons purement économiques. Les fonds promis par les nouveaux investisseurs du club, à la tête desquels George Gillett, n’ont toujours pas été débloqués. L’incidence est donc grande : les dirigeants liverpuldians ont besoin de cash rapidement pour boucler le prochain budget et recruter comme ils l’entendent.
Ils ont donc consenti un effort envers l’OM : oui pour baisser le prix du transfert de l’attaquant français à 8 millions d'euros, et non 7,5 millions d'euros comme proposé par l’OM, à la seule condition d’un paiement immédiat. Non à un règlement échelonné.
Cette perspective met l’OM dans l’embarras : accepter ces conditions limiterait son champ d’action.
Il n’a touché qu’une partie du transfert de Ribéry et a sorti plusieurs millions d’euros pour Cheyrou, Givet, beaucoup moins pour Bonnart. En acceptant les conditions anglaises, l’enveloppe de recrutement marseillaise pour acquérir un joueur de couloir se trouverait sérieusement amputée.
On se retrouve dans un schéma classique où chacun tente de préserver ses intérêts. Les jours passent sans qu’aucune partie ne concède le moindre pouce de terrain. Djibril est retourné en Angleterre.
Si rien n’a bougé d’ici vendredi, il devra se conformer à la législation du travail anglais et reprendre l’entraînement avec les Reds. Cette possibilité n’est pas à écarter.
Pour le reste,
Mickaël Pagis, qui ne s’est pas entraîné hier, toujours pénalisé par une entorse à la cheville gauche, a demandé à partir. Après Lens, Rennes s’est mis sur les rangs et a proposé un contrat de 2 ans à Mickaël, encore lié à l’OM pour une saison. Interrogé hier soir par nos confrères de
Ouest France, Pierre Dréossi a reconnu avoir engagé des pourparlers avec la direction olympienne. Mais les exigences de l’OM (
1,5 millions d'euros) l’ont sérieusement refroidi. Il les juge trop élevées et ne cachait pas son pessimisme. Il reste donc aux deux clubs à s’entendre.
Bref, pour l’OM, le surplace continue. Agaçant...
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