« Je ne veux pas de rechute »jeudi 02 mars 2006 - 16 h 56 - Aurélien CANOT
Souriant, un brin chambreur, Guy Lacombe aborde son premier Clasico décontracté. L’entraîneur parisien compte remporter ce « véritable match de Coupe d’Europe à l’ancienne ». Il souhaite surtout que ses joueurs poursuivent sur leur lancée de Nantes.
De notre envoyé spécial au Camp des Loges
Guy Lacombe, comment appréhendez-vous votre premier PSG-OM ?J’espère que cela sera du football c’est tout. Nous allons tout faire pour. Sur le terrain, c’est sûr qu’il y aura une grande rivalité pour obtenir un bon résultat des deux côtés, mais il faut que cela reste dans le sens du jeu. Cela va être un match européen.
Que vous inspirent les PSG-OM ?C’est un classique, c’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelle aujourd’hui le Clasico. C’est un match qui a une senteur particulière. Maintenant, j’aimerais que cela reste dans le cadre du football. Chaque équipe doit bien sûr avoir le sentiment de jouer au mieux pour ses couleurs. Mais il ne faut pas que cela aille au-delà. Ce qu’il y a autour, notamment au niveau des spectateurs, est préjudiciable pour le football.
Il semble tout de même difficile que cela n’aille pas au-delà…A ce titre, il y a justement une manifestation de prévue par Foot Citoyen pour rapprocher les gens de Marseille et de Paris, c’est une bonne chose. La direction du club, tout l’ensemble du staff technique et des joueurs, nous allons tous dans ce sens-là. Après, il est normal que cela soit un match tendu. C’est ce qui fait le charme de ce match excitant pour tous les joueurs. En fait, ce PSG-OM est un véritable match de Coupe d’Europe à l’ancienne.
Ne craignez-vous pas que tout ce qui se passe autour prenne le pas sur le match en lui-même ?Ce qu’il y a autour ne me regarde pas trop, cela appartient à d’autres personnes. Mais c’est dommageable pour notre beau sport. Maintenant que ce contexte vienne perturber l’approche de la rencontre, je ne l’espère pas et je n’y crois pas. Sur le terrain, nous allons peut-être mettre tout le monde d’accord avec un très beau match, ce serait magnifique. Si tout le monde assiste à un très gros match, il n’aura peut-être pas loisir à faire autre chose.
« Il faudra faire un gros match »Le fait que le match soit avancé à 17h00 change-t-il beaucoup de choses ?C’est une bonne chose pour tout le monde. D’abord, pour les gens de Paris et ensuite pour les supporters car ils se sentiront mieux, plus en sécurité. Tout le monde est gagnant dans l’affaire. Pour nous non plus cela ne pose pas de problèmes. Nous le faisons pour la télévision, nous pouvions bien le faire pour la sécurité de tous.
Avec la venue de Marseille, le PSG risque d’afficher bien plus de constance dans l’envie et l’engagement. Ne croyez-vous pas ?De toute façon, il faudra faire un gros match. Maintenant, c’est vrai que je ne voudrais pas voir une rechute comme j’avais pu le voir après Lille. Contre Le Mans, nous avons tous été déçus, comme tous les amoureux du PSG par notre prestation, car ce match nous ne devons pas le perdre, nous devons même le gagner. C’est comme ça, c’est peut-être un enseignement à tirer.
A Nantes, il n’y aurait pas eu non plus à crier au vol en cas de victoire du PSG…Cela a sûrement été notre match le plus accompli, nous devions le gagner. Nous méritions ces deux points de plus. Nous attendons donc beaucoup de l’équipe contre Marseille. Il faudra faire un grand match et nous le savons. En souhaitant que la réussite qui nous a fuis à Nantes revienne contre Marseille.
Avez-vous avancé dans votre réflexion par rapport à Dhorasoo et Rothen ?J’avance tous les jours, vous savez (rires). Plus sérieusement, j’avance c’est sûr. Vous verrez samedi. Je n’ai pas encore pris ma décision mais j’ai une petite idée quand même (sourire).