par Invité Dim 5 Mar - 22:44
PARIS : IMPUISSANCE DIX
Par David MICHEL
Avec une équipe de jeunes joueurs issus du centre de formation, l'OM a ramené un point dimanche de son déplacement à Paris (0-0). Vainqueur samedi à Ajaccio (3-1), Lyon compte neuf points d'avance sur Bordeaux, privé de match à Sochaux en raison de la neige. Pas de vainqueur dans le derby entre Troyes et Auxerre (1-1). En clôture, Saint-Etienne - Nantes (20h45).
L'OM a de la réserve
Du bluff, il n'y en a point eu. L'incroyable parodie de football proposée dimanche au Parc des Princes entre les deux plus grands ennemis du Championnat de France a bien eu lieu. Et elle a accouché d'une souris. Aucune échauffourée à signaler autour de ce match (ouf !), qui s'est avéré d'une incroyable pauvreté technique (0-0). Ce Paris-SG - Marseille ne restera pas comme un beau souvenir mais plutôt comme un grand gâchis, torpillé avant par les dirigeants de l'OM et pendant par les joueurs du PSG. Face à une équipe composée en majorité par des jeunes évoluant en CFA 2, le Paris-SG n'a pas été à la hauteur du faible enjeu d'une rencontre presque gagnée d'avance. Match piège par excellence, ce Clasico avait, dans l'esprit, des allures de match de Coupe. Et il fut extrêmement bien négocié par des "Minots" courageux et solidaires. Loin d'être impressionnés par cet environnement médiatico-sportif hostile, les réservistes de l'OM ont rivalisé avec des stars parisiennes, totalement étouffées par une organisation défensive marseillaise rigoureuse. Pauleta, le meilleur buteur du Championnat, a dû attendre la 75e minute pour se procurer sa première occasion (une tête au-dessus). Trop timorée et fébrile dans son jeu de passes, l'équipe de Guy Lacombe n'a jamais été en mesure de prendre l'ascendant. L'entraîneur du PSG a pourtant cherché la bonne formule. Paulo César a remplacé la locomotive Bernard Mendy après seulement trente minutes, Edouard Cissé a pris la place à la mi-temps de Mario Yepes, blessé, provoquant le retour du banni Jérôme Rothen. Rien n'y a fait. Cette triste prestation a tout juste le mérite de faire avancer le PSG d'un rang (7e), alors que le podium semble encore très loin (8 points). Une chose est sûre : les dirigeants de Marseille ont réussi leur coup.
L'Equipe.fr
Opposé à une équipe de CFA 2, le PSG n'a pu faire mieux qu'un triste match nul face à Marseille (0-0) lors de la 29e journée de L1. Une nouvelle fois incapables de marquer, les Parisiens décrochent dans la course à la Ligue des Champions. L'OM peut remercier ses Minots.
PSG - MARSEILLE : 0-0
Première période : Mendy sifflé et remplacé
Tout ça pour ça. Au terme d'une semaine de battage médiatique, le "choc" entre le PSG et l'OM a accouché d'un triste match nul. Comme ils l'avaient annoncé, les Phocéens se présentaient en effet au Parc des Princes sans ses titulaires, alignant seulement cinq professionnels au coup d'envoi : Carrasso, André Luis, Civelli, Delfim et Gimenez. "Ils sont où les Marseillais", chambraient d'ailleurs les supporters parisiens. Pourtant, ce sont les Parisiens que l'on a longtemps cherché sur le terrain. Car, s'il n'y avait pas de supporters marseillais dans les tribunes visiteurs, il n'y eût pas non plus beaucoup de football. Trop timide, le PSG ne fût jamais en mesure de remporter le match face à des Minots marseillais regroupés et solidaires.
Seul Bonaventure Kalou, associé à Pauleta et Cristian Rodriguez, semblait un temps pouvoir créer le danger. L'Ivoirien plaçait une tête juste au-dessus de la barre (4e) avant gâcher une belle opportunité en refusant de prendre sa chance (17e). Paris dominait territorialement mais n'inquiétait pas vraiment Carrasso. Guy Lacombe décidait alors de remplacer Bernard Mendy, sifflé sur chacun de ses ballons, par Paulo Cesatr dès la demi-heure de jeu (32e). Le Brésilien était d'ailleurs à l'origine de la plus belle occasion parisienne, si ce n'était la seule. Suite à un mauvaise dégagement du gardien sur corner, il reprenait à l'entrée de la surface mais Cantareil sauvait sur sa ligne (37e). Clairement venues pour défendre, les jeunes pousses marseillaises parvenaient toutefois se procurer quelques occasions chaudes que Cantareil (36e) puis Gimenez (42e) ne parvenaient pas à concrétiser.
Seconde période : Héroïques Minots !
Au retour des vestiaires, on s'attendait à assister à une réaction des Parisiens. Il n'en fût rien, ou presque. Jérôme Rothen, entré à la place de Mario Yepes, réussissait toutefois sa rentrée, d'autant que les coup de pieds arrêtés se multipliaient devant la surface olympienne. Estimant à tort que Cédric Carrasso était sorti de sa surface avec le ballon, M. Sars sifflait un coup franc dangereux mais le tir à ras de terre par Rothen était détourné en corner par Edouard Cissé, replacé en défense après la sortie de Yepes (51e). Stéphane Pichot prenait sa chance à son tour mais sa frappe était facilement captée par le portier de l'OM (61e). Paris ne pouvait alors s'en prendre qu'à lui-même.
Plus les minutes passaient, plus les Parisiens accentuaient leur siège. Mais les jeunes Marseillais tenaient le choc, malgré la fatigue qui commençait à se faire sentir, à l'image de l'international des moins de 18 ans Gary Bocaly, impeccable à son poste d'arrière gauche. Il fallait un accrochage entre Cantareil et Rodriguez pour raviver les supporters parisiens. Toujours aussi maladroit, le PSG manquait même une dernière opportunité dans les dernières minutes de jeu. Alors que Carrasso manquait complètement sa sortie, Fabrice Pancrate était incapable d'en profiter, sa frappe trop molle étant repoussée sans problème par la défense (89e). Les Minots marseillais pouvaient laisser éclater leur joie au coup de sifflet final dans un Parc des Princes qui leur répondait par une bronca qui venait conclure une véritable parodie de football.
LA DECLA : Pierre Blayau (président du PSG)
"C'est un sentiment de honte et de tristesse. Le PSG numéro 1 n'a pas été à la hauteur de l'événement ni sur le plan moral ni sur le plan physique. J'éprouve un sentiment de honte du spectacle offert. J'ai honte de la prestation des joueurs. Au nom du club, je présente mes excuses solennelles au public du Parc des Princes. A force de faire des bâtons (des points de matches nuls), on va finir par faire des croix (sur les objectifs européens du club). Une victoire aurait gommé cette horrible semaine. Mais le 0-0 d'aujourd'hui est triste. Je ne remets pas en question l'entraîneur qui fait son travail. Les joueurs ont été pris dans un match piège. Le PSG mérite de la stabilité. Il ne faut pas se faire de souci pour la vie du groupe: les joueurs ont du talent."
Eurosport.fr