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Ah ! Quand Di Meco et Boli…
L’émission "Les 400 coups de Basile Boli" d’OMTV, enregistrée avant toutes les décisions prises ces dernières 48h, a donné lieu a quelques éclats de rire et quelques anecdotes inoubliables.
Ainsi, Eric Di Meco rappelle volontiers qu’à l’époque, les joueurs n’avaient pas besoin d’être motivés outre mesure. "Quand tu joues à Marseille, tu es impliqué dans la ville et tu te rends tellement compte que ce match-là est important pour les supporters que quand tu arrives sur le terrain, tu n’as pas besoin d’être motivé. On était investi d’une mission et quand on gagnait ces matchs-là, on savait qu’on faisait plaisir aux supporters. C’était même plus important que le match en lui-même parce que même si tu le perdais, cela ne t’empêchait pas au bout d’être devant :lol4: :lol4: . Mais c’est vrai que c’était le "plus" de l’année et moi ça me choque maintenant quand je vois par exemple dans le tunnel qu’ils se font la bise avant de rentrer sur le terrain, j’ai du mal… Pourtant à l’époque, Alain Roche était passé à Marseille, tous les mecs étaient des copains, mais moi je ne leur parlais même pas. Lui (en montrant Basile Boli), il sortait en regardant devant et les mecs, quand ils venaient, même pas on leur disait bonjour." :mrgreen:
Ces scènes, dignes d’une pièce de théâtre, se passaient au Vélodrome mais aussi au Parc des Princes comme l’explique Basile Boli. "Au Parc, c’était encore pire parce que nous, on avait pas peur d’eux." Et Di Meco de reprendre : "David (Ginola) je le vois de temps en temps et des fois on en parle. Il me dit qu’au niveau de la qualité, ils pouvaient lutter, mais au niveau de la mentalité, de l’engagement, ils rentraient sur le terrain et ils étaient morts d’entrée. Lors du fameux match à Paris où ils nous avaient allumés dans les journaux, ils avaient pas besoin de nous parler…le premier tacle, ben… voilà quoi…! :eek: :lol4: :lol4: En plus, en défense, de partout où ils allaient les mecs, ils se prenaient des gifles : avec Basile, Caso (Casoni), Manu (Amoros) à droite, Carlos (Mozer) avant ou après Marcel (Desailly), c’était une boucherie !"
Eric Di Meco, décidément très en forme, décidait alors d’en raconter une autre… "Le dernière fois que j’ai vu David, je lui en ai encore parlé car ça me fait encore rire. Ce jour-là, on se faisait trimballer et à un moment donné, David est à côté de moi et il pleure (se plaint). Je sais pas ce qu’il m’a pris mais je me suis retourné et je lui ai filé une droite sur le terrain… mais chez nous, à l’époque, s’il y en a un qui se prenait une droite, il y a tout le monde qui se jetait dessus… Lui, il s’est retourné vers Alain Roche et il lui a dit : « Oh Alain, ton ami, il m’a mis une droite » et pourtant, David, c’est un monstre. Donc voilà, ils avaient même pas de réaction et quand ils jouaient contre nous, ils se demandaient un peu ce qui leur arrivait. Parce qu’au niveau football, avec Guérin, Paul Le Guen, David, Valdo au milieu, Georges devant etc… si tu les laissais jouer, tu prenais le bouillon."
Le mot de la fin revenait à Basile qui se rappelle encore aujourd’hui du comportement de Carlos Mozer avant les matchs dans le tunnel. "Lui, pour faire caguer les mecs, tu sais pas ce qu’il faisait, il a été connu comme ça… Il avait des crampons énormes et alors il se mettait à côté du mec et il sautait et les crampons, ça faisait « Cruiiiic, Cruiiiic ! » Et quand tu es avant-centre et que tu sais que tu vas te prendre ce monstre devant toi et que la première chose que tu vois, c’est ces crampons qui ressemblent à des dents de requins…" :eek: :mrgreen: :mrgreen:
Di Meco ne se contenait plus et après avoir "taclé", certes gentiment, les parisiens de l’époque, il était obligé de se moquer de son ami Basile. "Quand il est parti d’Auxerre, les supporters étaient malheureux parce qu'ils avaient une chance de jouer avec Basile quand il faisait des relances… dans la tribune […] Quand il est arrivé à Marseille tout le monde venait lui prendre le ballon dans les pieds pour ne pas qu’il relance. Je me rappelle encore à St Etienne : il avait réussi à faire un dribble sur l’attaquant et après allez, il s’était pris pour Beckenbauer ! Donc, il montait bien la tête pour montrer à tout le monde qu’il allait faire une relance, il te balançait un putain d’extérieur et d’un coup il tapait dans la terre, et la balle elle faisait 5 mètres. Là, quand tu était sur le terrain, je peux te dire qu’il fallait être fort pour pas rigoler. Moi, je le regardais et je lui disais : « Bien Base, essaie un coup du gauche pour voir ! »."
L’émission pouvait alors se terminer en éclats de rire comme elle avait commencé, mais en entendant tout cela et même si c’est certainement un peu exagéré, on peut s’apercevoir une fois de plus qu’à l’époque, lors des confrontations entre Marseille et Paris, ça ne rigolait pas vraiment !
J'étais trop jeune :cry2: :cry2: :cry2: :cry2: :redface: