l'itw du pape :
Diouf : l'affaire Ribéry
01/08/2006
J’ai entendu dire que ma présence était souhaité aujourd’hui ?
Oui
Je suis là !
Où en est on de l’affaire Ribéry ?
Vous l’appelez l’affaire Ribéry ? Je vais l’appeler l’affaire Ribéry ! Pour moi en réalité il n’y a pas d’affaire, mais si vous souhaitez que nous utilisions ce vocable, va pour ce vocable… Basta pour ce vocable.
Je dirais simplement que dans notre ligne de conduite nous n’avons pas bougé de ce que nous disons depuis le début. Le garçon est chez nous pour 4 années de contrat, ce qui n’est pas une affirmation du genre disant qu’il ne partira jamais de l’OM parce puisqu’on sait que la vie du footballeur est ainsi faite qu’à un certain moment le joueur pourrait être l’objet d’un transfert sur sa demande, sur une entente qui se faire entre différents parties, donc on peu penser que Franck Ribéry peut être amené un jour à quitter l’OM. La seule chose, c’est que cette fois ci, nous avons pris la décision effectivement de faire en sorte que Franck reste chez nous, non pas par entêtement, non pas dans un souci de mener un bras de fer et de le gagner, simplement parce que nous entendons, en agissant ainsi, répondre à l’ambition qui est celle de l’OM c'est-à-dire de pouvoir mettre en place une équipe compétitive la saison prochaine. Evidemment beaucoup de choses ont été dites, beaucoup de choses ont été écrites, des interprétations ont été faites, de ce point de vue là je pense avoir toujours eu la même ligne de conduite en disant que des propos qui auraient été prêtés à Franck méritaient en tout cas examen. Cet examen là ne pouvait être fait qu’en présence du garçon. C’est ainsi qu’à son arrivée nous devions nous rencontrer et cette rencontre a eu lieu maintenant. A la fin de son entraînement nous avons discuté très longuement et je pense que ce que j’ai appelé le malentendu, l’incompréhension ont été très clairement dissipé. Franck m’a très clairement dit ce qu’il en était, ce qu’il avait dit, ce qu’il n’avait pas dit non plus, puisque beaucoup de propos lui ont été prêtés je le répète, certains qui pouvaient en tout cas être des plus blessants et les plus insultants. Il les a très clairement nié, de ce point de vue là je le crois très volontiers. Il m’a aussi dit son intention de rester à Marseille. Il m’a aussi rappelé ce qu’il devait à Marseille, même si le club aussi lui doit quelque chose. C’est vrai qu’il y a eu un tenace malentendu qui n’était pas forcément nourri par lui mais simplement par un entourage peut-être impatient et par un entourage qui n’avait peut-être pas les mêmes vues que le garçon. A partir de là, à partir de la discussion que nous avons eu aujourd’hui, on va suivre notre bonhomme de chemin et surtout donner à Franck surtout la possibilité de parfaire sa préparation et de retrouver la sérénité pour redevenir le joueur qu’il était et le joueur que nous comptons avoir dans nos rangs.
Donc il reste ?
Mais je n’ai jamais eu de doute. Je n’ai jamais eu de doute sur le fait que Franck reste à Marseille. Au moins ça vous pouvez me l’admettre, me le reconnaître. Je crois que j’ai été très constant dans mes prises de positions même si certes ce n’était pas très agréable que je me sois entendu taxé de mensonge par peut-être le plus fieffé menteur du football français puisqu’on sait que dans la galaxie Aulas, les baudruches on les monte, on les monte mais à un moment donné quand ça explose, même les siens ne se reconnaissent plus. Alors je peux comprendre oui mais je n’ai jamais changé d’avis. J’ai toujours dit ce que j’ai dit sur Franck. Le tout était que entre lui et nous puisse se tenir une rencontre au cours de la laquelle seraient dissipés les malentendus.
Pourquoi ne pas les avoir dissipés plus tôt ?
Cher Monsieur peut-être que vous étiez en vacances, il a eu une coupe de monde, Franck n’était pas là, il n’était pas facile de le rencontrer. Donc 24 h après sa venue on l’a rencontré que vouliez vous de plus ?
Par téléphone ?
Il fallait peut-être que vous soyez à ma place. A ce moment là peut-être que vous auriez pris votre téléphone et vous auriez passé ce coup de fil. Pensez vous que ce coup de fil règle ce genre problème quand tant de choses ont été dites, tant de choses ont été interprétées. Je pense qu’il faut donner du temps au temps et faire les choses comme il convient. Vous savez dans cette affaire là, beaucoup de gens se sont inquiétés pour nous, beaucoup de gens se sont posés des questions, ce n’était pas tout à fait mon cas ni celui de mes collaborateurs les plus proches. On avait la conviction des gens qui savent où ils allaient et ce qu’ils voulaient. A partir de là, vous savez je ne suis jamais talonné par les circonstances, fusent-elles des circonstances très médiatiques. Le calendrier personne ne le fixe à ma place, c’est moi qui le fixe.
Pourquoi avez vus demandé à Franck Ribéry de ne pas parler à la presse ?
Qui a demandé ça ? A la limite je comprendrais votre question si vous me demandiez pourquoi Franck Ribéry ne parle pas à la presse. Mais vous dire pourquoi il a été interdit de parler à la presse, je crois qu’il y a une nuance que les mots ne traduisent pas. Il est libre de parler, de s’exprimer, quand il veut, où il le veut. De la même manière que je ne dirais jamais à un joueur, il faut que tu t’exprimes, de la même manière je ne dirais jamais à un joueur il ne faut pas que tu t’exprimes. Cela relève de la liberté individuelle, de la liberté personnelle.
Dans ce dossier il y a vous, le joueur et son agent. Quand est-il de vos relations avez son agent que vous avez refusé de recevoir à la Commanderie ?
Vous savez quand je refuse de recevoir quelqu’un c’est que j’ai des raisons. A partir du moment où un désaccord profond a nourri à un moment nos relations, chacun a une manière de gérer ce désaccord. Chez moi ça pouvait être un peu d’agacement mais en tout cas beaucoup de sérénité. Par ailleurs ça pouvait être gérer avec beaucoup d‘agitation, de gesticulation. A partir de ce moment là j’avais la liberté totale de dire qui je veux recevoir et qui je ne peux pas recevoir. C’est simple. A partir du moment ou nous avons parlé aujourd’hui très clairement avec le garçon, en présence du secrétaire administratif du club et du directeur sportif, que les choses ont été dites et il me semble clarifiées, rien ne s’oppose plus à ce qu’une rencontre entre l’agent de Ribéry et le club, puisse avoir lieu. Cette rencontre aura lieu mais je ne représente pas le club tout le temps. Il peut tout à fait rencontrer le directeur sportif et le directeur administratif et discuter avec eux. Il aura rencontré le club dans sa représentation.
Même s’il est interdit de Commanderie ?
Vous savez dans les gesticulations ou la gesticulation des mots peuvent échapper qui en fait n’engagent que celui qui les a prononcé. La Commanderie n’est pas un moulin ouvert. N’y viennent que ceux qui doivent y venir en ayant un rendez vous. A ce que je sache, vous avez la courtoisie de venir là que quand vous y êtes invités. La Commanderie avec ce qu’on reçoit sur la tête, avec tout ce qu’on entend, ce repère de brigand qu’on a dénommé parfois en parlant de la Commanderie, nous avons le minimum, je pense de réflexion de ne pas ouvrir ça à tout le monde. Tous ce qui ont rendez-vous, tous ceux qui ont quelques choses à faire, les portes de la Commanderie leur sont ouvertes.
Ribéry a été manipulé par son agent ou par Aulas ?
Je ne suis pas une girouette. Quand je dis les choses, je mesure la portée de mes propos. Lorsqu’à un certains moment j’ai parlé de Franck instrumentalisé, je le pensais et le pense encore plus que jamais aujourd’hui.
Aujourd’hui le feuilleton Ribéry est terminé, vous avez parlé avec lui mais l’agent dit le contraire ?
Vous savez le feuilleton est ce qu’on regarde tous les jours, de manière hebdomadaire, ou mensuelle. Je ne sais pas de quel feuilleton vous me parlez. A la place où je suis j’ai une responsabilité à exercer, que j’essaie d’exercer avec mes convictions ou en tout cas avec tout monde cœur avec mes certitudes. Je ne considère pas que ce dont vous me parlez était un feuilleton, une affaire, c’est un problème, sérieux, qu’il fallait le régler comme il s’en présente énormément devant nous. Tous les jours qui passent, il y a des problèmes qu’il faut régler et ces problèmes là je les règle. Le problème de Franck Ribéry, le cas de Franck Ribéry en était un. Mais je n’ai pas le sentiment de vivre dans un feuilleton. Le feuilleton c’était pour les autres.
Le joueur a discuté avec Aulas ?
Admettez quand même une chose avoir discuté avec Franck Ribéry comme je l’ai fais aujourd’hui. Avoir approfondi les problèmes qui pouvaient se présenter, vous le dire n’est pas non plus une manière de déflorer l’ensemble et le contenu d’ensemble de nos discussions. Il y a des choses qui ne regardent que lui et nous. Je ne suis pas là pour mettre sur la place publique des propos qui auraient été tenus entre lui et nous de manière simple et sincère. Je peux dire certaines choses que je me suis autorisé à faire mais il y a des choses qui, à mon sens, doivent rester entre nous.
Franck va parler ?
Ce problème ne m’a pas été posé.
Aulas peut faire pression pour avoir Ribéry ?
Nous serions des éléphants aux pattes d’argiles si nous nous laissions déstabilisés par le premier guignol venu. Il faut à un certain moment être un homme. Nos sommes des hommes responsables. Pourquoi serions nous déstabilisés simplement parce que quelqu’un l’a décidé. Non absolument pas.
Vous avez parlé de revaloriser salaire de Franck ?
Cela relève de la confidentialité de notre rencontre. Vous savez tous ici, la chose a été dite et redire, quand nous nous sommes aperçu que Franck avait, au cours de la saison montré des qualités intéressante, indéniables, nettement au dessus de la moyenne. Nous avons accepté avec beaucoup d’entrain en tout cas de revaloriser son salaire. Nous le doublons. Nous ne sommes pas non plus figés ni enterré dans une politique d’entêtement. Aujourd’hui qu’avec Franck nous ayons discuté de choses et d‘autres, oui on l’a fait. La question m’a été posée aussi du projet sportif prévu pour Franck… Ca m’a arraché un sourire. Ca serait bien dommage pour l’institution OM, pour un club aussi grand que l’OM qu’on se doive de mettre une politique au service d’un seul joueur. Je pense que ce serait insultant pour beaucoup de composantes du club à commencer par les autres joueurs. Je me vois mal composer un projet sportif à la demande d’un seul joueur aussi talentueux fut-il. Le projet sportif de l’OM concerne l’ensemble de l’entité. C’est nous qui sommes les dirigeants. Nous sommes intéressés d’avoir une équipe compétitive qui puisse jouer les premiers rôles répondant en cela à ce que j’ai appelé la vocation naturelle du club, c'est-à-dire celle de jouer le plus haut dans le tableau. Je pense que pour les joueurs qui sont là, qui n’ont pas été averti ni du feuilleton comme vous, dites, ni de problèmes, pour eux je pense que le respect c’est de leur donner le maximum d’éléments possibles pour qu’ils puissent exprimer leur potentiel. Pour nos supporteurs, notre public, il est essentiel aussi de penser à eux. A un certain moment je pense qu’il ne faut pas confondre les choses, il faut toujours considérer que l’Olympique de Marseille est un peu plus grand que nous tous.
L’agent dit être sur la même longueur que José Anigo ?
Posez la question à José Anigo. Vous verrez. Je dis que dans les gesticulations, l’agitation, beaucoup de choses peuvent être dites et qui ne tiennent pas vraiment de la vérité. C’est pourquoi il est bon qu’à cette question José réponde lui-même.
Vous dites il reste jusqu’à la fin de la saison lui dit qu’il reste jusqu’à la trêve ?
Beaucoup de déclarations qui ont été prêtées à ce garçon mais ce n’est pas du tout ce qu’il m’a dit. Alors je reste jusqu’au mercato, je veux bien. Mais il ne me l’a pas dit. La seule chose que j’ai retenu de notre discussion c’est la volonté farouche du garçon de voir cesser toute cette agitation autour de lui. Qu’il puisse parfaire sa préparation, qu’il viennent rejoindre le plus rapidement possible ses coéquipiers et qu’il continue à faire rêver le stade Vélodrome. C’est en tout cas le message qu’il ma semblé avoir retenu de notre discussion.
Il a clairement dit que ses propos avaient été transformés, inventés ?
Quand un garçon est instrumentalisé comme il l’a pu l’être. Ca serait naïf, ou je vous prendrais pour ce que vous n’êtes pas, en disant qu’il n’a jamais pensé aller à Lyon où dans un autre club. Forcément qu’à un moment donné il serait bien pour lui de changer de casaque, de changer de club, forcément. Sinon il n’est pas utile de parler d’instrumentalisation. Forcément que le garçon, à un certain moment a dû être pris dans une espèce d’étau, de courrant dont il ne maîtrisait pas tous les effets. Ca peut nous arriver à tous. A un moment donné il faut un peu de recul, de réflexion pour revenir à plus de mesure.
Il n’a jamais été question de départ ?
De toutes façons, vous ne l’avez jamais entendu dans ma bouche. Encore moins aujourd’hui. Sauf quand il s’est agit pour moi de vous dire que, le milieu est ainsi fait, qu’un joueur n’est jamais dans un club ad vitam. Il peut arriver le moment dans la vie d’un joueur qu’il faille changer la donne. Cela ne doit pas se faire sur la poussée d’évènements qui n’auraient rien à faire dans ce genre de situation.
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