« L’OM, c’est mon club »
Franck Ribéry a annoncé qu’il restait finalement à Marseille à l’issue du match de son équipe à Berne (3-3).
Il y a tout juste une semaine, au journal de 20 heures de TF 1, Franck Ribéry annonçait qu’il voulait quitter Marseille parce qu’il « avait envie de gagner autre chose, et de jouer la Ligue des champions ». Hier, au terme d’une semaine agitée où la pression aura été permanente, et après un match qualificatif pour la Coupe de l’UEFA dans lequel il était rentré à la 68e minute, le milieu international a affirmé qu’il restait à l’OM cette saison, pour de bon. Une décision validée ensuite par son agent. Le feuilleton semble donc enfin terminé.
« J’AI TOUJOURS DIT que j’étais marseillais même si j’ai déclaré que je voulais quitter l’OM. » Allez comprendre ! Les premiers mots de Franck Ribéry depuis son intervention télévisée, vendredi dernier, étaient d’une formidable contradiction. Mais dans un milieu où on dit tout et n’importe quoi, l’information essentielle a été livrée par l’intéressé, hier soir à Berne, après le match de Coupe de l’UEFA opposant l’OM et les Young Boys (3-3). « Je suis marseillais et j’en suis très content. Je n’ai jamais oublié que l’OM, c’est mon club, mon maillot. Il n’y avait rien de grave, seulement de petites choses à régler (sic). J’ai la pêche, je suis content d’être entré en jeu (à la 68e). J’espère réaliser une très bonne saison, prendre du plaisir et obtenir le plus important : la qualification pour la Ligue des champions. »
Tout avait commencé par une photo de famille au stade de Suisse, à Berne. Une photo de famille où tout le monde sourit : Robert Louis-Dreyfus, entouré de ses trois garçons, et… Franck Ribéry. À la demande du propriétaire de l’OM, le joueur s’était rendu dans les premiers gradins. Ses enfants ont certainement interrogé leur père pour savoir si l’un des héros de la Coupe du monde allait continuer à porter les couleurs olympiennes. Et il les a rassurés.
Une heure et demie plus tôt, dans le stade, il s’était entretenu avec Ribéry. Que lui a-t-il dit ? « Adressez-vous au patron, je ne suis qu’un employé ! » a-t-il répondu dans un grand éclat de rire. Une évidence : « l’employé » soutenait à fond le « patron », Pape Diouf, dans sa détermination de conserver Ribéry.
« Son intérêt est de rester à l’OM, a insisté Robert Louis-Dreyfus. Ce serait une erreur pour lui de partir à l’étranger ou d’aller à Lyon, même si, d’accord, l’OL est au-dessus de l’OM. Il a le temps, c’est encore un gamin. » Le temps d’une saison…
« Et si on se qualifie pour la Ligue des champions, il aura peut-être envie de prolonger l’aventure », suggérait Diouf, sourire en coin.
Heiderscheid : « Je ne l’ai pas instrumentalisé »
Ribéry est un bon camarade. Lorsque Ronald Zubar ouvrit la marque, il se leva du banc pour aller féliciter le premier buteur de la soirée. Mais le temps passait et toujours pas de Ribéry sur le gazon synthétique du stade de Suisse. Enfin, à la 68e minute, « Ti Franck » rentrait, recueillant les acclamations des 2 000 supporters marseillais qui, à cet instant, poussèrent un ouf de soulagement.
Il devra pourtant attendre plusieurs minutes, en raison de la pression suisse, avant de toucher enfin le ballon. Deux minutes après son entrée en jeu, Zubar était expulsé et Marseille souffrait. Ribéry ne put donc s’offrir les courses qu’il affectionne. Après le match, il remerciera, avec ses partenaires, les fans phocéens, qui avait déployé cette banderole : « Ribéry reste à l’OM ».
Lors d’une soirée qui aurait pu être catastrophique (expulsions de Taiwo et Zubar), l’OM est reparti de la capitale helvétique avec de bonnes chances de qualification pour la Coupe de l’UEFA et un Ribéry ragaillardi qui, après une déclaration de départ et cinq jours de silence, a expliqué qu’il l’aimait de tout son amour... Conclusion de son agent, Bruno Heiderscheid, contacté au téléphone en soirée :
« Franck va rester cette saison à l’OM, c’est la solution que j’ai toujours privilégiée. C’est bien la preuve que je ne l’ai pas instrumentalisé, puisqu’il a pris sa décision tout seul. Mon litige avec l’OM est une chose, l’avenir de Franck en est une autre. Mais ce litige demeure. »
J.-L. G (avec D. Ro).
via omlive.
Ah ça sent la fin.