par don corleone Jeu 24 Mai - 12:12
Six mois après son départ, Lucho Gonzalez garde toujours un souvenir amer de ses derniers mois à l’OM. Après avoir critiqué ses dirigeants, il en a remis une couche dans le Parisien et n’épargne pas ses partenaires.
« Quand je suis arrivé au club, on avait l’équipe pour être champion. Le problème, c’est que l’entraineur et les dirigeants ne sont pas d’accord. Il y a des disputes, des désaccords, et forcément ça se répercute sur le terrain. » Il y a quelques jours dans une interview accordée au CfC, Lucho Gonzalez n’avait pas épargné ses dirigeants, coupables selon lui de ne pas avoir structuré correctement le club phocéen. Désormais à Porto et loin des turbulences subies par l’OM ces dernières semaines, le stratège argentin a pu savourer son quatrième titre de champion du Portugal.
Interrogé par Le Parisien, Lucho en a remis une couche sur son ancien club, mais a cette fois-ci pointé du doigt le comportement de ses anciens partenaires. « Certains ont fait croire que les problèmes de l’OM étaient de ma faute, alors que c’était tout un groupe qui était désorganisé. Lors de la deuxième saison, le groupe a perdu son âme, les joueurs se sont réfugiés dans l’individualisme. On a échangé avec le coach, mais il y a des choses que tu peux difficilement modifier : les mentalités, les comportements. »
Après les déclarations fracassantes de Jean-Claude Dassier mercredi dans ce même quotidien, le mal phocéen serait-il plus profond qu’il n’y parait ? Les résultats catastrophiques du club en Ligue 1 laissent craindre le pire pour la saison prochaine et les déclarations d’anciens hommes forts du club n’ont rien de rassurant. D’ailleurs, le milieu de terrain du FC Porto n’a pu s’empêcher de dresser un comparatif entre le club portugais et l’OM et son analyse fait froid dans le dos. « À Porto dès le début de la saison, on met en place les bases de la suivante. À Marseille je n’ai absolument pas vu cela. À Porto, la mentalité est de construire un collectif sur trois, quatre ans. À Marseille quand je suis arrivé, il y avait un projet similaire, avec un nouvel entraineur. Les choses n’ont pas tourné comme elles auraient dû. Le projet de départ est tombé à l’eau. L’équilibre précaire est une fatalité à l’OM, on dirait qu’il est inscrit dans les gênes du club. »