L'OM mise sur BrandaoLarsson n'est pas apparu très motivé, l'OM a rompu les négociations avec le Suédois
Éric Gerets attend un attaquant, Pape Diouf et son équipe tentent de lui donner satisfaction. Mais ils veulent des joueurs motivés. À première vue, Larsson n'était pas franchement emballé. Attirer Brandao ne sera pas non plus aisé.
Photo Bruno SOuillard
Dans son édition de dimanche, "La Provence des Sports" annonçait que l'OM ne s'éterniserait pas dans les négociations avec Henrik Larsson, sollicité depuis plusieurs semaines mais toujours au stade de la réflexion à Dubaï. Le club paraissait donc bien disposé à attendre jusqu'à mercredi avant de tourner définitivement la page. À Besançon, la température a rafraîchi les idées de tout un chacun; les dirigeants et le staff ont montré un peu plus d'impatience et ont avancé de 48heures la deadline. Ont-il eu raison?
Depuis plusieurs jours, cette histoire ressemblait à un remix de la chanson de Nino Ferrer: "Larsson, y a l'téléfon' qui son' et y'a jamais person' qui y répond!" Hier, en tout début d'après-midi, le site officiel du club a annoncé la rupture officielle des négociations avec le presque quadragénaire Henke. Nous ne saurons jamais si la rapidité d'exécution du joueur dans la surface était toujours supérieure à sa prise de décision sur son avenir. Toutefois, le club a salué "la transparence et le professionnalisme des discussions", même si l'absence d'une réponse plus prompte et enflammée a soulevé un certain agacement, voire un courroux au sein du club.
Dans les couloirs de LaCommanderie, entre deux portes, on s'étonnait qu'un joueur ait pu se poser autant de questions pour s'engager ou refuser une proposition olympienne. Dans la matinée, l'agent du joueur a été informé que son client aurait une décision de moins à prendre lors des prochains jours. Selon nos informations, le salaire (environ 200000 euros) ne constituait pas un obstacle pour un contrat de courte durée, puisque le club et le représentant de Larsson avaient trouvé un compromis. Ce n'est donc pas une affaire financière qui a annihilé l'arrivée du joueur, libre de tout contrat, mais bel et bien un manque flagrant de motivation à l'idée de découvrir Marseille.
Que s'apprêtent à faire les dirigeants olympiens? Ils essaient de trouver l'oiseau rare dans les plus brefs délais, en espérant y arriver sous 48heures. Pourquoi ce délai? Pour des raisons sportives évidemment, mais aussi administratives. Si Gerets souhaite aligner sa nouvelle recrue à Auxerre (en prévision de la météo, un esquimau ferait l'affaire!), le contrat devra être enregistré à la LFP avant jeudi soir minuit. Une ribambelle de noms circule. Elle est alimentée par une multitude d'agents désireux de placer leurs poulains, mais mène, à une exception près, à pas grand-chose. Hier, Aruna Dindane, auquel le club s'est intéressé au milieu de l'automne, a envoyé un deuxième message en deux jours pour annoncer qu'il serait prêt à venir si l'OM formulait une offre.
Première alerte: le joueur n'a plus joué depuis six mois après une opération du genou; deuxième frein, le montant réclamé par Gervais Martel (6M€) dépasse largement la valeur réelle du joueur. La rumeur Sanogo n'est pas non plus une piste sérieuse et relève de la fantaisie. On ne voit pas comment un tel joueur, âgé de 21ans, sans grande expérience internationale pourrait représenter une véritable valeur ajoutée et serait capable de tirer la ligne offensive olympienne vers le haut. La piste Brandao devient la plus pétillante.
Hier après-midi, le représentant du joueur est arrivé en Ukraine pour y rencontrer les dirigeants du Shakhtar Donetsk et un représentant marseillais. Le club olympien doit aussi composer avec Palmeiras qui a émis une offre importante aux Ukrainiens. Dans les prochaines heures, peut-être même d'ici ce soir, l'OM devra trouver les mots nécessaires pour séduire et attirer le puissant attaquant brésilien au risque de perdre un deuxième joueur en l'espace de deux jours. S'ils n'y parviennent pas, les dirigeants olympiens auront l'obligation d'explorer d'autres pistes. Si, aucune ne leur convient, l'OM ne renforcera pas son secteur offensif. L'hypothèse n'est pas à exclure. Il faudra alors une montagne d'arguments à Pape Diouf pour en expliquer la raison avec sérénité.