Mercato, la seconde vague Dans dix jours maintenant, le marché d'hiver aura refermé ses portes. D'ici là, l'effectif olympien aura certainement encore été complété. À l'OM, les dirigeants ont visiblement prévu de procéder en deux temps durant ce mercato. Ils ont ainsi commencé à vive allure en engageant Juan Angel Krupoviesa, Kanga Akalé en plus du jeune Charles Kaboré arrivé en tant que joker et ils devraient vraisemblablement boucler l'opération sur un rythme tout aussi soutenu.
Après avoir cherché à améliorer le côté gauche de l'équipe (même si Akalé peine à être le renfort escompté), ils s'emploient actuellement à étoffer le couloir droit, une zone où Mathieu Valbuena ne sera jamais aussi influent que dans l'axe et où Karim Ziani n'apporte toujours pas ce que l'on pouvait attendre de lui (lire par ailleurs).
Deux cibles sont connues pour dynamiser ce secteur. Il s'agit de l'Angevin Fahid Ben Khalfallah et du jeune Caennais, Elliot Grandin. Âgé de 25 ans, le premier nommé est l'un des joueurs phares de Ligue 2 et donc l'un des plus convoités par les recruteurs de Ligue 1. En plus de l'OM, Toulouse, Lorient et surtout Saint-Étienne le suivent également de très près. Une certitude: le joueur a l'intention de quitter l'Anjou avant la fin de ce mercato.
À preuve, international tunisien, il a préféré faire une croix sur la CAN afin d'étudier posément les propositions dont il fait l'objet. Voici plusieurs semaines déjà que des émissaires de l'OM le supervisent. L'un d'eux était encore dans les tribunes du stade Jean-Bouin, vendredi, pour Angers-Troyes. Malgré son inexpérience du très haut niveau, Ben Khalfallah, qui n'a évolué qu'en L2 (à Amiens et Laval avant Angers), a suffisamment d'arguments (des qualités de vitesse et de percussion) pour convaincre les dirigeants olympiens.
Grandin de même. Au sujet de ce dernier, l'OM est sur le point d'entrer directement en contact avec le président du Stade Malherbe de Caen, Jean-François Fortin, en vue de négociations éventuelles. Une chose est sûre: Grandin, qui arrivera en fin de contrat au mois de juin, n'envisage pas de prolonger à cette date.
Également dans le viseur du FC Valence et du PSG, l'international espoir, 20ans, aspire à changer d'air après quatre années passées dans l'effectif pro de son club formateur. Cette saison, il n'a été titularisé qu'à quatre reprises, mais cela ne l'a pas empêché d'inscrire trois buts, dont un face à Lyon en coupe de la Ligue (1-3).
S'il a disputé la dernière rencontre caennaise dans son intégralité à Toulouse (1-1), il ne se satisfera pas toujours d'être aussi peu utilisé. À l'OM, la concurrence peut être bien plus vive, le contexte bien plus délicat qu'à d'Ornano, mais il aurait suffisamment d'aptitudes et de culot pour s'attaquer à ce nouveau palier. Avec lui, mais aussi Kaboré, les dirigeants olympiens aimeraient poursuivre une politique visant à amener de jeunes éléments extrêmement prometteurs vers un rôle de cadre comme ils l'ont déjà fait avec Steve Mandanda, ancien Havrais, ou Mathieu Valbuena.
Grandin ou (et?) Ben Khalfallah, l'OM, en tout cas, pourrait avoir bouclé ce dossier dans le courant de cette semaine. Il resterait, alors, à se pencher tout particulièrement sur un attaquant supplémentaire. Les dirigeants olympiens songent à Vagner Love. Mais l'opération apparaît très complexe. Il y a d'abord les prétentions financières du CSKA Moscou, le club de l'international brésilien qui aurait placé la barre très haut (une base comprise entre 8 et 10M € au moins).
Il y a aussi une forte concurrence. Car l'ancien joueur de Palmeiras, arrivé en Russie en 2004, laisserait peu de monde indifférent, à commencer par le MilanAC, Chelsea, Séville, la Fiorentina ou Manchester City. Il n'empêche, l'OM réfléchit à un montage financier possible. Un représentant du club devrait se rendre en milieu de semaine en Israël, où le CSKA entamera un stage, trêve en Russie oblige. La mission olympienne s'annonce-t-elle impossible?
Interrogé, hier en point-presse, sur le recrutement d'un attaquant supplémentaire, Éric Gerets a rappelé que celui-ci "
doit être un joueur de classe; cela ne doit pas être un jeune qui va peut-être devenir bon dans deux ans. Moi, ça ne m'intéresse pas; je veux que cette recrue soit efficace tout de suite. Mais c'est cher."