Echec d'un recours en France contre la finale du Mondial agrandir la photoPARIS (Reuters) - Le recours en référé d'un collectif d'associations françaises contre le résultat de la finale de la Coupe du monde de
football a été rejeté en première instance par le tribunal de Paris, mais les requérants ont annoncé leur intention de faire appel.
Un "Collectif national pour la vérité sur la finale de la Coupe du monde 2006" et une association "
Justice mondial 2006", domiciliés à Paris, qui se disent composés d'éducateurs et de supporters de l'équipe de France, estimaient irrégulière l'expulsion de Zinedine Zidane durant les prolongations.
Ils demandaient à la Fifa et à la Fédération française de
football (FFF) une enquête et l'audition de tous les protagonistes de la finale pour déterminer si l'arbitre avait ou non eu recours irrégulièrement à l'arbitrage vidéo.
Estimant que les associations ne sont pas légalement habilitées à faire cette démarche, le juge des référés de Paris a rejeté cette demande.
Il a refusé par ailleurs aux requérants "l'aide juridictionnelle" (les crédits d'Etat accordés aux justiciables défavorisés) et a imposé le versement de 10.000 euros de frais de procédure aux plaignants, pour la Fifa et la FFF.
Alors que ces derniers ont estimé à l'audience que la
justice française n'était pas compétente territorialement pour examiner le sujet, la finale s'étant jouée à Berlin, le magistrat a rejeté toutefois cet argument.
Me Mehana Mouhou, avocat des plaignants, a donc estimé qu'il avait obtenu une victoire partielle, ce qui le conforte pour la décision d'aller devant la cour d'appel.
"Le juge n'a pas sifflé la fin de la partie. Je pense que la vérité doit avoir le dernier mot", a-t-il dit aux journalistes.
Les organisations demandent à la
justice parisienne de procéder à une enquête et à des auditions des protagonistes du match France-
Italie, joueurs, entraîneurs et arbitres, et de se faire communiquer par la Fifa tous les documents, rapports et vidéos sur le match.
Zinedine Zidane avait été expulsé après l'utilisation par les arbitres d'un enregistrement vidéo du match, ce qui est, si c'est établi, illicite.
Après avoir donné un coup de tête à la 107e minute du match au joueur italien Marco Materazzi, qui l'avait injurié, le n°10 des Bleus avait été expulsé par l'arbitre espagnol Horacio Elizondo à la 110e minute.
Cette mesure d'expulsion n'est régulière que si le quatrième arbitre, qui a porté à la connaissance de l'arbitre principal cet incident, a vu directement le capitaine de l'équipe de France donner un coup de tête, soutient Me Mouhou.
Dans le cas contraire, le match serait entaché d'un vice de forme, estime-t-il. L'Italie l'a emporté finalement aux tirs aux buts après un match nul 1-1.