shura a écrit:Nasri broie du noirSamir Nasri, blessé lors de la préparation, n'arrive pas à retrouver son niveau et démontre un pessimisme étonnant avant d'affronter Paris, lors de la 7e journée de Ligue 1. A l'image de son équipe, le milieu de terrain est en plein désarroi et dresse un constat criant de la situation.
Il y a des saisons que l'on aimerait bien recommencer. Reprendre depuis le départ, histoire de remettre tous les compteurs à zéro. Et refaire une préparation idéale. Samir Nasri commence à l'apprendre à ses dépens. Du haut de ses 20 ans, le milieu de terrain marseillais vit l'un de ses pires débuts de saison de sa jeune carrière professionnelle. Tant au niveau individuel que collectif.
"Il sort d'une période où il a peu joué et entre dans une équipe en difficulté pour l'instant. On a parfois tendance à croire qu'il est celui qui peut tout changer. Mais il a besoin des autres. C'est beaucoup de pression sur les épaules d'un garçon qui a juste 20 ans. Pas sûr que Zidane à son âge en ait eu autant..." , annonce Michel Flos.
L'actuel entraîneur de la CFA 2 de l'OM et qui dirigea Nasri alors surclassé dans l'équipe des 18 ans avant sa première saison chez les pros en 2004-2005 tente de trouver des excuses pour expliquer le début difficile de son ancien protégé. Et il ne met pas longtemps à cibler le souci majeur : tout a (mal ?) commencé le 7 juillet. Lors d'un match amical contre Bordeaux, le jeune milieu de terrain offensif, qui semblait parti sur la lancée de sa saison passée, était obligé de sortir sur civière. Avec une grosse entorse à la cheville. La préparation tombe à l'eau. La première journée de championnat aussi. Il doit patienter avant de reprendre le chemin des terrains. Mais pour couronner le tout, il se fait une contracture à la cuisse pour son retour sur les pelouses face à Rennes lors de la deuxième journée de championnat. Les tuiles s'enchaînent...
"Trop d'erreurs individuelles"Conclusion : le chef d'orchestre de l'OM, qu'il a conduit à la deuxième place et à la Ligue des champions, peine à retrouver son niveau. Et comme à son habitude, il n'hésite pas à tirer un bilan sans appel de ses prestations.
"Je commence à peine à retrouver quelques sensations après six semaines de convalescence, admet-il.
La reprise a été difficile. Contre Nice, j'ai encore accusé le coup en seconde période car j'ai bien conscience d'abuser des courses inutiles. Je vais chercher les ballons très haut, j'en ressors épuisé ". Il ne se fait pas de cadeaux mais l'équipe en prend également pour son grade. "
C'est interdit de se faire remonter comme ça ! On s'est arrêtés de jouer, on commet trop d'erreurs individuelles", fulmine-t-il après avoir vu son équipe se faire rattraper au score contre Nancy (2-2).
Malgré son jeune âge, Nasri n'hésite pas à dire ce qu'il pense. Et à analyser le jeu de son équipe sans langue de bois. En patron.
"On laisse trop d'espaces entre les lignes, s'emporte-t-il après la débâcle contre Nice (0-2).
Il y a des passes de l'adversaire qui ne doivent jamais arriver !".
"Notre philosophie, c'est faire du jeu, mais on n'y arrive pas. On n'a pas les explications", lance-t-il encore. Un constat criant. Mais il ne s'arrête pas là ! Et n'hésite pas à remettre en question les capacités mentales de son équipe.
"Je sens que cela va être difficile au Vélodrome cette saison. Si nous sommes tenus à 0-0 à la mi-temps, ce sera dur (ndlr: de gagner).
Peut-être fera-t-on plus de résultats à l'extérieur".Un discours étonnant pour le chouchou du Vélodrome avec Cana et Niang. Mais voilà, Nasri semble plongé dans un profond mal-être. Et le départ de Franck Ribéry n'y est pas étranger. L'absence de l'ancien Messin se fait ressentir hors et sur la pelouse. Nasri n'a plus le blagueur du vestiaire à ses côtés pour détendre l'atmosphère. Mais surtout, il n'a plus celui qui lui libérait les espaces en prenant la profondeur. Un coup dur. Surtout que pour l'instant, son association avec Karim Ziani, qui possède des caractéristiques proches des siennes, tarde à faire la différence. Conclusion : Jusque là, l'international, qui s'est installé chez les Bleus, broie du noir. Et tente de se rassurer
: "Paris tombe à pic, car on n'a pas besoin de se motiver". Un match pour sauver ce début de saison plus qu'hésitant...
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