L1 / MARSEILLE :
Diouf remporte la guerre des chefs
vendredi 02 novembre 2007 - 15 h 24 - Christian RODAT
Diouf remporte la guerre des chefs
PANORAMIC
L’actionnaire majoritaire du club, Robert Louis-Dreyfus, a réitéré en fin de semaine passée sa confiance envers Pape Diouf. Il a également assuré que Thierry De La Brosse, directeur général du club, allait être démis de ses fonctions.
Dès son retour en France, Robert Louis-Dreyfus n’a pas lanterné. Le propriétaire de l’OM a décidé de mettre un terme à la guéguerre entre dirigeants qui ravageait le club et en donnait une image détestable.
Et RLD a tranché en faveur de Pape Diouf, qui se voit conforté dans son rôle de président. L
’homme d’affaires est allé plus loin puisqu’il a demandé à Thierry De La Brosse, son directeur général, de se retirer. Avec également la démission de Mehdi El Glaoui, le président du conseil de surveillance, Pape Diouf se retrouve désormais le seul homme fort du club marseillais. Après un rude combat mené notamment à travers la presse, Diouf voit son avenir s’éclaircir. Tant sur le plan personnel que professionnel, le président de l’OM peut souffler. Enfin.
Après avoir subi une deuxième opération du dos (la première, effectuée il y a quelques semaines, a été un échec), il semble que Diouf se refasse une santé et soit en passe de retrouver la totalité de ses moyens physiques d’ici quelques semaines, ce qui est une bonne chose. Sur le plan professionnel, même s’il est difficile d’écrire que la bataille a été plus rude, Diouf n’aura pas été ménagé par ceux que l’on croyait être dans son camp initialement. L’implosion entre les protagonistes de l’affaire a été insufflée par Jean-Michel Aulas, qui a profité de l’hospitalisation de Diouf pour rencontrer secrètement De La Brosse et El Glaoui à Saint-Tropez et les inviter à prendre part à la réunion de l’association Football Avenir Professionnel, ce que refusait de faire le président de l’OM.
Anigo a soutenu Diouf
A l’issue de cette réunion, Aulas se fendait d’un communiqué qui mettait le feu au poudre. Diouf répondait que ceux qui avaient cru représenter l’OM étaient des « usurpateurs ». Lorsque RLD a donné raison à Diouf, Mehdi El Glaoui, qui avait affirmé avoir prévenu Louis-Dreyfus par SMS de sa démarche, annonçait sa démission prochaine du conseil de surveillance. Dans un dernier sursaut d’orgueil, Thierry De La Brosse se répandait dans la presse et adressait de vives critiques à son président sur sa manière de gérer l’OM. Des attaques qui allaient jusqu’au domaine physique et flirtaient avec la diffamation. Jusque-là silencieux, José Anigo décidait à son tour de s’extirper de son mutisme. Dans la presse, il soutenait l’action de son président, allant jusqu’à évoquer une possible démission si Diouf devait rendre son tablier. De l’aveu même des plus anciens observateurs du club, jamais différend au sein même du club n’aura connu une telle médiatisation de la part de ceux qui alimentaient la polémique.
Avant son départ en Chine, RLD s’était félicité de l’arrivée d’Eric Gerets à la tête de l’équipe et se disait persuadé que l’entraîneur belge allait remettre l’OM sur les rails. Mais à son retour, plus fatigué encore par la maladie, Robert Louis-Dreyfus se dit catastrophé des résultats sportifs de son équipe et a du trancher pour ramener la sérénité. Les départs couplés de De La Brosse et d’El Glaoui devraient donc permettre à l’OM de retrouver un brin de sérénité et aux observateurs de savoir, aujourd’hui, qui est le véritable patron au club. Enfin, même si en apparence le financier de l’OM retrouve un semblant de sérénité, son intention est plus que jamais de vendre le club. Même si, à la demande de Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, il ne devrait rien finaliser avant les prochaines élections municipales prévues en mars 2008, Louis-Dreyfus recherche un repreneur pour ce qui restera l’échec de sa vie professionnelle.