Joueur lib. ch. club L1/L2/étr.Par Nicholas Mc ANALLY,
De Football.fr
le 02/09/2009
Matt Moussilou est désormais sans club. Et il n'est pas le seul... (Reuters)
31 août 2009, 23h59. Le mercato estival est sur le point de fermer ses portes et avec lui, les rêves de gloires de certains joueurs fondent comme neige au soleil. Les clubs européens ont fignolé leurs effectifs, engageant des joueurs à tour de bras. Mais tous n'ont pas la chance de signer au Real Madrid, à Lyon, Marseille ou à Manchester. Camel Meriem, Guillaume Rippert, Matt Moussilou, Hamed Namouchi ou Houalid Regragui attendent toujours un signe...Le mercato vient de se terminer et ils sont restés sur le carreau. Ces joueurs, libérés par leurs formations, ont rejoint pourtant rejoint un club : celui de l'UNFP. Sur son site, l'Union Nationale des Footballeurs Professionnels recense près de 150 joueurs pros sans contrat. Parmi eux, des visages connus, un temps habitués des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2. Voire, pour certains, des compétitions européennes et internationales.
Ibrahima Faye a participé à la Coupe d'Afrique des Nations 2008, avant d'être libéré par l'ESTAC, au terme d'une saison catastrophique pour le club troyen, relégué en National. Mais il n'est le seul: à 36 ans, Sylvain Legwinski est toujours à la recherche d'un club, après avoir fait les beaux jours de
Monaco et de
Fulham.
Issoumaïla Dao faisait partie de l'aventure des Pitchounes toulousains, partis du troisième échelon pour rejoindre l'élite. C'était dans une autre vie. Après une saison "pleine" avec
Bastia (15 matches en Ligue 2), l'Ivoirien attend. Tout comme
Jean-Michel Badiane (
PSG, Sedan), Hamed Namouchi (
Lorient, Rangers),
Bertrand Robert (
Montpellier, Lorient),
Vincent Hognon (Saint-Etienne), Rui Pataca (Montpellier, Créteil),
Sébastien Mazure (Saint-Etienne) ou Guillaume Rippert.
Internationaux sur le carreauL'ancien défenseur de
Metz et de
Valenciennes est un cas particulier dont l'histoire a été portée sur le devant de la scène par les médias. Joueur moyen, Rippert est parti chercher fortune en Grèce, chez le promu Kavala qui, armé par les millions d'euros d'une famille richissime, est allé faire ses emplettes estivales en France.
Wilson Oruma, Douglao,
Charles Itandje,
Pierre Ducrocq ou
Frédéric Mendy ont rejoint ce club du Nord de la Grèce. Pour Rippert, c'était un petit tour et puis s'en va. Un désamour de vacances, en somme. La faute, selon le joueur, à un contrat qui a tardé à être homologué par les dirigeants grecs. "
C'est un club ambitieux, qui a envie de côtoyer les grands club grecs, explique Rippert.
Au début, c'était sympa, on aurait dit la Côte d'Azur. Par la suite, ça c'est corsé. Ils ne m'ont pas donné les primes promises et la validation du contrat commençait à prendre trop de temps. J'ai attendu, j'ai attendu. Et rien n'est venu." Le défenseur de 24 ans se prépare aujourd'hui seul, en région parisienne et avoue que "
cette situation est pesante". La situation n'est pas évidente. "
C'est une situation que je ne connais pas mais je suis libre donc j'ai encore du temps. Enfin, j'espère que ça va se faire vite. Il y a quelques clubs intéressés mais tant que je n'ai pas de contrat sur la table, tout ça, pour moi, ce n'est que du blabla", explique-t-il à
Football.fr. Courtisé par
Dijon, Rippert a par ailleurs refusé un essai dans un club italien de Serie B.
D'autres ont eu moins de chance. Les prétendants ne se sont pas toujours pressés au portillon. Malgré leurs statuts,
Djamel Belmadi,
Santos et Camel Meriem attendent toujours. L'international algérien, passé par Marseille et
Manchester City, est libre depuis son départ de Valenciennes. Même tarif pour Francileudo Dos Santos Silva
Lima, le buteur international tunisien, libéré par
Sochaux cet été. Meriem, lui, a joué de malchance. C'est d'abord la DNCG qui a refusé le transfert de l'ancien Monégasque à
Lens. La Direction nationale de contrôle de gestion aurait mis son véto à la possible venue du milieu de terrain, le club artésien étant sous contrôle de sa masse salariale. Quelques semaines plus tard, Meriem fait la fine bouche et refuse de rejoindre des Verts à la dérive. Il privilégierait la piste de l'étranger.
Jokers de luxePour Matt Moussilou, l'histoire est légèrement différente. Le marché des transferts vient de fermer ses portes, et l'ancien Niçois n'a plus de club, plus de "
challenge" comme il dit, et attend que son téléphone sonne. Au bout du fil, un club grec, deux équipes tchèques. "
J'attends. Les échecs, ça ne peut plus durer. J'ai besoin de jouer", explique l'attaquant à
20 Minutes. "
Quand tu as passé dix ans dans le Nord, que t'arrives chez des gens qui ont une mentalité d'italien ou de corse avec l'étiquette du plus gros transfert du club... Les gens pensaient but, but, but. Ça a fait poteau", raconte-t-il. Une mauvaise trajectoire qui l'envoie à
Saint-Etienne, Marseille, au Qatar. Puis Retour à
Nice pour ne pas jouer. Et maintenant, le chômage.
Seule solution depuis le 31 août, intégrer un club. Car les clubs européens peuvent engager un joueur libre. Légalement, un joueur sans contrat est libre de signer dans n'importe quel club en dehors de la période du marché des transferts. En attendant, Camel, Djamel, Guillaume et les autres patientent et espèrent retrouver un maillot, un centre d'entraînement...
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