Foot - Coupe : Blayau : «Une ou deux erreurs» Pierre Blayau, qui quittera la présidence du Paris-SG fin juin, reconnaît avoir commis «une ou deux» erreurs, assurant toutefois que la transition «se passait bien» avec les nouveaux actionnaires du club à deux jours d'une finale de Coupe de France historique contre Marseille.
«Cette semaine, vous avez rencontré plusieurs fois Pape Diouf, avec qui vous étiez en froid, pour préparer cette finale. Etes-vous réconciliés? Absolument. Nous sommes conscients des responsabilités qui sont les nôtres par rapport à un évènement comme la finale de la Coupe. Il faut savoir passer l'éponge. Il y a eu une démarche sincère de réconciliation. Notre différend est né à l'occasion du transfert de Lorik Cana à Marseille au mois d'août, avec des déclarations que l'on a échangées l'un et l'autre. Depuis cette date là, on avait des relations très distantes. Mais, vous savez, les évènements s'imposent aux hommes. Des finales de ce type-là, il n'y en a pas beaucoup.
Vous ne serez plus président du PSG la saison prochaine : c'est un beau cadeau de départ cette finale face à l'OM ? Non. Cette finale c'est d'abord un beau succès du PSG. D'ailleurs je ne quitte pas le Paris SG, je resterai son supporteur. Je vais sans doute être le premier président du PSG a venir supporter son successeur dans les jours qui vont suivre son arrivée.
On a effectivement l'impression que cette succession se passe sans problème ? Très sincèrement, il n'y a aucun problème, parce que je suis depuis 30 ans un manageur, et il y a une règle de base: ce sont les actionnaires qui décident, qui nous choisissent, et c'est une règle que j'ai acceptée. C'est une transition qui se passe bien, ce qui n'a pas toujours été le cas au PSG.
Avez-vous évoqué avec les nouveaux propriétaires leur projet pour le PSG ? Pour l'instant, on est dans une phase de transition juridique. Il n'y a pas encore eu de discussion sur le projet. Mais, si je suis consulté, j'aiderai. Il va certainement falloir investir assez lourdement tant en joueurs qu'en équipements.
Côté joueurs, vous avez cependant déjà commencé avec le transfert de Mickaël Landreau... Celui-là, on ne peut pas le cacher... L'opportunité de recruter un jeune gardien comme Landreau qui a une très grosse expérience, est une opportunité que Paris ne peut laisser passer. Mais qu'il y ait Alonzo ou Letizi dans les buts samedi soir, je dormirai sur mes deux oreilles.
Vous avez vécu une année mouvementée entre la crise des supporteurs, un changement d'entraîneur, la vente... Avez-vous le sentiment d'avoir fait des erreurs ? Je suis conscient d'en avoir commis une ou deux. Mais si je vous dis lesquelles, cela mettrait en cause des personnes que je ne veux pas impliquer. Je ne souhaite donc pas m'exprimer là-dessus. Par contre, d'avoir choisi Guy Lacombe comme entraîneur, vraiment, et là j'en suis convaincu, ce n'est pas une erreur.
La crise des supporteurs a été la plus difficile à gérer ? On a essayé de faire de la pédagogie, on a obtenu des avancées de la part des autorités. Il n'y a pas de problème avec 97-98% des supporteurs. Là où je suis un petit peu inquiet, c'est que je vois qu'à la Fifa, encouragée notamment par la LFP, on voudrait sanctionner des clubs parce qu'il y a des gens qui font des saluts nazis ou des cris de singe... Cela me paraît disproportionné, et totalement en dehors des possibilités que peuvent s'octroyer des clubs.
Vous avez évoqué la possibilité de rester au PSG, à quel poste ? Je n'ai pas de revendication. Par contre, quand je vois ce qui se passe, une nouvelle équipe qui se met en place, et le fait que les nouveaux actionnaires sont des gens que je connais personnellement, je suis prêt à aider, à servir.
Vous avez encore des craintes concernant la finale ? J'ai beaucoup de craintes. Mais je veille, en les exposant, à ne pas mettre de l'huile sur le feu. On ne peut pas se dire Ca va être la fête, ça va être la fête. Il faut faire face aux réalités. Je suis convaincu que l'avant-match ne posera pas de difficultés, ni le match lui-même. Par contre l'après-match est une période difficile parce que là, la réaction des uns et des autres à la défaite ou à la victoire peut déclencher des comportements difficiles à contrôler. L'appel que je lance aujourd'hui, c'est de dire aux supporteurs parisiens, que Paris ait gagné ou perdu, surtout que chacun garde son sang-froid. Si Marseille fait la fête parce qu'ils ont gagné, il faut aussi que les amoureux du PSG considèrent que ce n'est pas complètement anormal. Si le PSG gagne, il faudra qu'on ait le triomphe modeste.» (AFP)