j'suis tombé sur ça,1ere effet façon cosmos,j'hallucinait devant aussi peu de clairvoyance,puis vint le sentiment habituel quand on parle de Zubar le dégout...
J'vous mets le petit passage hallucinant puis la suite.
« Ronald Zubar, avez-vous digéré ces derniers mois difficiles ?
Euh... Digéré, oui et non. Je n'ai pas le sentiment d'avoir eu des mois difficiles. Les gens disent que je n'ai pas fait un bon début de saison, mais il y a des stats qui sont sorties récemment et qui montraient que je faisais un très bon début de saison en Championnat. Effectivement, en Ligue des Champions, je n'ai pas été, je pense, brillant comme je l'aurais souhaité. Oui, il y a eu des moments sur deux matches, où ce n'était pas évident. Surtout après le match d'Eindhoven (0-2). Après, je reviens contre Lille (2-2) et ça ne se passe pas très bien. J'étais un petit peu pris en grippe sur ce match-là. C'est blessant.
Vous avez été sifflé et parfois un peu moqué. Est-ce que vous avez l'impression que les supporters ne sont pas assez indulgents. Notamment avec vous ?
(Rires) Comme j'ai pu le dire par le passé, je n'ai pas le droit à l'erreur, plus que les autres défenseurs. Oui, ils attendent beaucoup plus de moi par rapport à ce que j'ai pu montrer. Parce que je suis arrivé ici un peu comme, je dirais, la relève de... William Gallas. Mais bon, ça c'est vous. C'est la presse qui...
Ah, c'est de notre faute !?Non, ce n'est pas de votre faute si je n'ai pas été bon. Mais d'avoir gonflé un petit peu tout ça. Après les gens, forcément, attendent beaucoup plus de moi sur le terrain. Et quand on ne répond pas aux exigences, on fait objet de critiques. C'est comme ça.
Votre président Pape Diouf dit : ''Zubar, c'est ma grande désolation. Il montre une fragilité mentale et psychologique étonnante.'' Vous n'avez pas de mental, Ronald Zubar ?Ah, je ne sais pas. Demandez au président mais... Le président, j'ai parlé avec lui. Il y a dans ces propos quelque chose de forcément blessant, surtout pour mes proches. Forcément, lorsqu'on est critiqué ou hué, ce n'est pas beau.
On en a vu craquer. Pas vous !Oui. Je vous jure, moi aussi, j'en ai vu et ce n'était pas évident. Mais pfff... C'est pour ça que quand j'entends que je ne suis pas fort mentalement, je vous dirais que ça me fait sourire. Ce que j'ai pu vivre après le match de Lille, je pense qu'après ça, peu de joueurs seraient revenus au stade Vélodrome. C'était vraiment dur. Je savais très bien que j'allais jouer, que j'aurais ma chance encore, pour prouver à ceux qui m'ont sifflé ou à ceux qui m'ont plus ou moins critiqué, pas qu'ils ont eu tort parce qu'il y a une part de vérité dans ce que les gens disent et ce qu'ils ont pu penser de moi, mais
(il ne finit pas)... Quand on est défenseur et qu'on prend des buts, on fait l'objet de critiques. Surtout à l'Olympique de Marseille. Mais la roue tourne aussi...
Parfois on se demande si elle va tourner pour vous. Parce que fin 2008, vous avez été bon, voire très bon. Vous recommencez l'année par un but contre votre camp en Coupe de France... (Rires de Zubar). On se dit : ''c'est reparti, Zubar la cata...''Pas moi. C'est de la malchance. Vous voulez quoi ? Je reviens défendre sur mon camp, je touche la balle et elle rentre dans mon but. Voilà, c'est comme ça. Effectivement moi aussi, je me suis dit "allez, le chat noir ne me lâche pas". Mais bon, vous savez, il ne faut pas poser dix mille questions, ça ne sert à rien.
Eric Gerets, qui vous soutient régulièrement, vous trouve malchanceux. Il dit : ''Le problème, avec Zub, c'est qu'à chaque erreur, ça donne but encaissé !''(Rires) Ouais, on va dire ça. Parce que j'ai vraiment parlé avec lui à un moment. Et effectivement, c'est ce que j'avais constaté. Bon, je lui ai fait part de ça aussi. On a payé cash chaque fois quasiment. Ça fait beaucoup parler de moi, mais moi, je suis un mec sur le terrain. Je ne me cache pas. Moi, je vais au charbon et si on prend des buts, c'est comme ça. C'est la vie et en plus, on a un jeu qui porte vachement sur l'attaque.
On se focalise beaucoup sur des individus : c'est à cause d'Hilton et Zubar que l'OM a la moins bonne défense de la première moitié de tableau...Le coach, lui, fait un bilan collectif, pas un bilan individuel sur chaque joueur. C'est pour ça qu'on parle de bloc-équipe : on défend ensemble et on attaque ensemble. C'est ce que le coach essaie de faire comprendre à tout le monde. C'est pour ça que beaucoup de gens disent que le coach me défend, ou qu'il défend Hilton. Mais il nous défend pas. Il défend son équipe, il défend ses idées. Il sait bien que si on prend des buts, c'est que le travail n'a pas été fait aussi devant. Alors, ce n'est pas toujours la défense qui est visée. Alors oui, je fais un crochet, je perds le ballon et je prends un but ; il faut assumer, c'est comme ça ! Mais parfois, c'est un problème collectif. »
Entretien réalisé par Julien HABABOU