Ligue 1: Zubar dans les pas de Gallasven 08 sep, 18h23
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PARIS (AFP) - De la Guadeloupe à Marseille en passant par Caen, Ronald Zubar suit la même pente ascensionnelle que son illustre aîné William Gallas et réalise un début de saison prometteur aux commandes d'une défense marseillaise inviolée en Ligue 1 de football et en équipe de France Espoirs.
Autre point commun entre les deux défenseurs centraux, la polyvalence: horizontale pour Gallas, qui peut jouer sur toute la ligne arrière, et verticale chez Zubar, puisqu'il a déjà évolué en tant que milieu défensif axial à Caen.
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La rubrique "les grands noms" du site internet du Stade Malherbe comprend évidemment l'international A et s'achève sur l'international Espoirs. Car c'est dans le Calvados que les deux joueurs ont fait leurs classes avant d'aller à l'OM.
"On se connaît, donc la comparaison me fait vraiment plaisir", avance le néo-Marseillais quand on l'interroge sur ce parallèle avec le nouveau Gunner d'Arsenal. "A son époque, ils ont fait de très grands matches, ils ont joué la Ligue des champions. Mais j'ai encore du boulot pour faire tout ce qu'il a fait! Pour l'instant avec Marseille, j'en suis encore loin", tempère-t-il aussitôt.
Le N.15 phocéen se pose comme un pilier de son club -il a disputé l'intégralité des quatre matches de L1- et des Espoirs, avec lesquels il s'est qualifié pour les barrages à l'Euro-2007 contre Israël. Mais à seulement 20 ans, Zubar garde la tête froide.
Signer à Marseille, ce fut pour lui "un choix réfléchi. Ca faisait deux ans qu'ils me suivaient, raconte-t-il. L'année dernière, je n'étais pas assez mûr pour cette équipe."
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Les grands de L1 se penchent sur son cas dès sa première saison en professionnel, mais Zubar choisit de rester fidèle à Caen, relégué à l'étage inférieur. Le Stade Malherbe lui offre le brassard de capitaine en gage de reconnaissance. Il a 19 ans.
Il manque de s'engager avec l'OL qui cherche un suppléant à Caçapa, alors blessé, "mais les dirigeants lyonnais ont changé de discours. Même si à Lyon j'aurais été champion de France, je me voyais mal jouer en CFA."
Depuis, il s'est affirmé comme un leader. "Il est très important parce qu'il aime bien prendre la parole pendant l'échauffement, pour donner des conseils, pour encourager tout le monde, note Jérémy Berthod, son capitaine chez les Bleuets. Athlétiquement, il est très fort, et c'est quelqu'un qui soulage dans les moments chauds."
Précoce, le natif des Abymes en Guadeloupe est repéré dès 2000 par Caen lors d'un tournoi à Roubaix où il participe avec son équipe du Red Star de Pointe-à-Pitre. "Au bout de trois jours, ils m'ont dit que je ne repartais plus", se remémore-t-il.
Forcément, son profil de roc antillais renvoie à une filiation chez les Bleus. "Je lui ai parlé de Marius (Trésor), de Lilian (Thuram) et de William (Gallas): c'est un garçon qui a un gros potentiel", assure René Girard, le sélectionneur des Espoirs qui lui a confié l'année dernière les clefs de la défense, ajoutant: "Il a tout pour être un très très grand joueur."
Zubar le sait, et s'il ne veut rien brusquer, l'ambition reste intacte. L'équipe de France A? "C'est mon objectif, avoue-t-il. J'ai toujours fait partie des équipes de France depuis que je suis arrivé en métropole."
Cela passe par de "très bonnes saisons à Marseille", comme Gallas. Zubar s'est en tout cas d'ores et déjà acclimaté à son nouveau port d'attache. Il y a gagné une place de titulaire et un surnom. Il y avait Franck "Lascarface" Ribéry, il y a désormais aussi Ronald "Loubard".
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