Foot - L1 - Lille : Stade : le club attend Actualité chargée, ces jours-ci, du côté du LOSC, si bien que l'on oublierait presque que les Dogues se rendront samedi à Troyes avec comme objectif de lancer sur de bonnes bases un nouveau cycle de compétition, dont une double confrontation cruciale pour la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, face à l'AEK Athènes (aller à Bollaert, le 17 octobre, retour en Grèce, le 31 octobre).
Hier, à l'occasion d'un déjeuner réservé à la presse écrite nordiste, le président du club lillois, Michel Seydoux, a expliqué qu'il n'hésiterait pas à s'inviter dans les débats électoraux futurs - on pense aux élections municipales de 2008 - si d'aventure le conseil de Communauté urbaine de vendredi, chargé de définir et de voter les grandes lignes du projet de nouveau stade, aboutissait à de nouveaux retards ou au lancement d'un dossier ne répondant pas aux souhaits du LOSC.
Alors que l'on semble s'orienter, pour le financement du fameux «grand stade» de Villeneuve d'Ascq, vers un partenariat public-privé (PPP) qui induirait une convention d'occupation des lieux par le LOSC pour une durée de trente ans, Michel Seydoux a rappelé la nécessité de pouvoir disposer d'un stade multifonctionnel couvert de 55 000 places. Un stade qui pourrait accueillir les matchs des Dogues mais également des spectacles ou des concerts, à raison de 20 à 70 dates par an. Les élus locaux, dont les dirigeants nordistes raillent le manque d'ambition et de vision à long terme par rapport à la taille de la métropole lilloise, semblent pour le moment hésiter entre un stade de 35-40 000 places strictement réservé au Football et un équipement plus important. Ils s'interrogent également sur un choix stratégique et économique visant à privilégier un club de Football professionnel privé par rapport à d'autres domaines d'intervention (culture, social).
En coulisses, le LOSC estime de son côté envoyer des signaux forts sur sa bonne santé actuelle. Stable et efficace sportivement depuis quelques saisons, disposant, à partir de l'été 2007, d'un centre d'entraînement haut de gamme, le club lillois vient d'obtenir la prolongation de contrat de trois de ses joueurs majeurs, dont la valeur marchande devrait par conséquent encore augmenter : Jean II Makoun, Peter Odemwingie (tous deux jusque 2011) et Kader Keita (jusque 2010).
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C'est une très bonne chose pour eux, l'équipe et le club, explique Claude Puel, l'entraîneur lillois.
On s'inscrit dans la durée et la progression. On construit le club sportivement et le président nous en donne les moyens. Tout est enclenché pour que le LOSC devienne un grand club. On prend des risques, on fait un pari sur l'avenir. Nous aurions pu attendre.»
Concernant le stade, l'ancien technicien monégasque avoue avoir «
besoin de réponses précises sur le contenant, le délai, le mode de financement.Nous avons besoin de sécurité pour continuer à avancer.» Et de poursuivre :
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On souhaite montrer que ce qui est fait au club n'est pas quelque chose de volage. Parler de 35 000 places, c'est désuet. Il n'y a plus un stade qui se construit à moins de 50 000 spectateurs !»
Reste que, pour le LOSC, les décisions prises dans les prochains jours seront celles de la dernière chance, après l'échec retentissant des décideurs locaux, Martine Aubry, en tête, dans le dossier Grimonprez-Jooris II. Un projet mis hors-jeu par des associations de riverains souhaitant le retour à l'état initial (celui d'avant 1975 et la construction de Grimonprez-Jooris) de la Citadelle Vauban.