Rennes: le président Cueff remplacé par Frédéric de Saint-Sernin
lun 04 déc, 11h03
AFP/Daniel Janinagrandir la photo
RENNES (AFP) - Le président de Rennes (L1) Emmanuel Cueff doit être remplacé lundi par Frédéric de Saint-Sernin, un proche du président de la République, après un conseil d'administration extraordinaire du groupe Pinault qui possède le club de football, selon Ouest-France dans son édition de lundi.
Samedi, à l'issue de la victoire contre Nantes (2-0), Emmanuel Cueff était descendu sur la pelouse accompagné du manageur Pierre Dréossi. Afin de saluer "le 15e anniversaire du club de supporteurs RCK", selon Dréossi qui, quelques instants plus tard, avait déclaré que "le président aussi, le méritait bien".
Le Stade Rennais est actuellement 10e, son meilleur classement de la saison, et compte 20 points.
Selon le quotidien régional, le futur président du club, l'un des plus proches conseillers politiques de Jacques Chirac, ami intime de François Pinault, et député de la 3e circonscription de Dordogne, prendra ses fonctions mardi après avoir rejoint le groupe Pinault.
Ouest-France rapporte encore que, né en 1958 à Reims, ce cousin germain de Dominique de Villepin est entré en politique au "Groupe Action Jeunesse", mouvement d'extrême-droite de la faculté parisienne d'Assas, avant de rejoindre en 1988 l'équipe de campagne de Jacques Chirac.
Fervent supporteur de l'équipe de France et passionné de football, M. de Saint-Sernin a joué ailier gauche dans son enfance sous les couleurs du Stade de Reims. Lors de la dernière Coupe du monde, il était même consultant pour la chaîne I-télé.
Alors que le Stade Rennais commence à relever la tête sur les pelouses à trois journées de la trêve hivernale, ce remplacement au pied levé suscite de nombreuses interrogations. Le 8 avril 2006, en marge de Rennes-Sochaux, rappelle encore Ouest-France, l'actionnaire principal François Pinault avait même accordé une totale confiance à son président, nommé en 2002 pour remettre le club breton sur les rails.
Emmanuel Cueff paye peut-être là ses prises de positions à la Ligue de football professionnel en faveur des petits clubs au sujet des droits TV. Il est d'ailleurs de notoriété publique que ses relations avec Jean-Michel Aulas, son homologue lyonnais, sont aigre-douces.
A moins que l'actionnaire n'ait décidé de le sanctionner pour n'avoir pas su anticiper et remplacer à valeurs égales les départs à l'intersaison des cadres Frei et Källström, et du jeune Yoann Gourcuff.
Entré en 1998 au conseil d'administration du stade rennais, M. Cueff, démis cet été de ses fonctions de directeur général délégué à l’hebdomadaire Le Point, autre propriété du groupe Pinault, comptait en profiter pour s'occuper davantage de club, même si cette décision augurait un début de fracture entre l'actionnaire et lui même.
La situation du manageur Pierre Dréossi, qui sera également présent lundi à Paris pour rencontrer l'actionnaire, est également en suspens.
Lors de sa présidence, Emmanuel Cueff a eu recours aux services de Philippe Bergeroo, Vahid Halilhodzic, Laszlo Bölöni et Pierre Dreossi comme entraîneurs.
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