par Invité Mar 17 Fév - 17:52
Les satisfactions de Gerets
Erik
Gerets est revenu sur les cas de joueurs qui lui ont donné satisfaction
à Monaco. Retrouvez son avis sur M’Bami, Koné, Ben Arfa, Rodriguez ou
encore Valbuena...
Baky Koné, le sauveur
C’est la belle histoire du week-end. Il n’était pas prévu que l’Ivoirien soit de la partie à Monaco. "Mais c’est lui qui a pris la décision confie Gerets, qui raconte :
On était parti à 19 joueurs. Je lui ai posé la question de savoir s’il
pouvait tenir sa place sur la feuille de match dimanche soir, il m’a
alors répondu : « Si tu as besoin de moi, tu peux compter sur moi".
Koné a finalement rapporté trois points à l’OM, repartant de la
Principauté en sauveur, tel un héros casqué... D’ailleurs, faire jouer
le petit Ivoirien présentait-il un risque pour sa blessure à la
pommette ? "Oui, répond Gerets. Il y a toujours le risque
qu’il prenne un coup, mais j’avais le feu vert du docteur et Baky
lui-même n’avait pas d’appréhension : on a donc pris ensemble ce petit
risque et cela nous a souri" se félicite le coach belge.
Gerets est d’autant plus satisfait qu’il peut désormais compter sur un Koné de retour en pleine confiance : "Avant
sa blessure à Lyon, il ne marquait plus, il se posait des questions.
Pour lui et pour l’équipe, c’était donc important qu’il marque de
nouveau un goal. Je le dis souvent, sans lui, on manque de vitesse pure
dans notre secteur offensif. Maintenant qu’il est de retour, on a une
nouvelle arme pour mettre en difficulté les défenses adverses".
Hatem Ben Arfa, la relance
"Ceux qui sont rentrés sur le terrain ont fait basculer le
match. C’est un bon signe car cela veut dire qu’au lieu d’être déçus,
ils étaient motivés et gonflés à bloc pour faire la différence".
En disant cela, Gerets ne pensait pas qu’à Koné, mais aussi à Ben Arfa.
Ces derniers temps très peu loquace sur le sujet, l’entraîneur olympien
n’a cette fois-ci pas manqué de complimenter son jeune joueur. Et pour
cause, selon Gerets, Ben Arfa est de nouveau à 100% de ses moyens ;
c’est donc le moment pour le relancer : "Il a sorti la tête de
l’eau. Ce n’est pas par hasard qu’il a fait deux semaines
d’entraînement convenables, sans blessure ni maladie. Il lui fallait du
temps pour revenir physiquement dans le coup. Je ne vois donc pas
pourquoi maintenant il ne pourrait pas refaire les matchs qu’il faisait
en début de saison" lance Gerets.
L’entrée en jeu de Ben
Arfa à Monaco a coïncidé avec l’ouverture du score de Koné. Un choix
offensif qui n’était pas anodin pour Gerets : "Je voulais
absolument gagner. Je savais que si Hatem était dans un bon jour, il
pouvait faire la différence. C’est ce qu’il a fait en étant à l’origine
du but, puis ensuite aussi sur d’autres actions. Il était pourtant à un
poste (celui de Cheyrou) où il faut beaucoup de discipline tactique. Il
m’a montré de belles choses, c'est très intéressant pour moi" note le coach belge. Va-t-on ainsi enfin voir Ben Arfa débuter d’entrée un match en 2009 ? Gerets répond : "Pour le moment, pas question de toucher à Valbuena : je dois donc nécessairement réfléchir à une autre position pour lui".
Mathieu Valbuena, l'intouchable
« Le Petit » est de nouveau le grand bonhomme du secteur offensif de
l’OM, grâce à sa capacité d’animer le jeu olympien, mais aussi sa
faculté à amener le danger dans le camp adverse par ses dribbles
courts. "On est souvent arrivé à libérer Valbuena, ce qui fait mal aux Monégasques"
relève Gerets. Évoluant quasiment en électron libre, Valbuena a été un
poison pour les joueurs adverses et un précieux soutien pour ses
coéquipiers : "Il a livré une très belle prestation, à l’image de celles qu’il effectuait la saison dernière, loue Gerets. Il est en pleine possession de ses moyens en ce moment. C’est bien pour et pour l’équipe".
Modeste M’Bami, la résurection
Avec Koné, c’est l’autre belle histoire du moment. Quasiment enterré
lors du mercato d’hiver, le Camerounais est de retour en grâce dans le
onze de départ de Gerets. L'entraîneur olympien revient sur ce
retournement de situation : "Comme il avait annoncé qu’il voulait
absolument quitter l’OM, je ne comptais plus sur lui. Je voulais
continuer avec des joueurs qui avaient pleinement envie de rester à
l’OM, ce qui n’était plus le cas chez lui. Pour moi, il était déjà
parti, et lui aussi je pense. Mais finalement, il n’a pas reçu d’offres
satisfaisantes. J’ai donc eu une conservation avec lui et je lui ai dit
qu’on repartait de zéro. Il devait me montrer qu’il méritait d’avoir de
nouveau sa chance. C’est ce qu’il a fait" évoque Gerets. M’Bami
est un habitué des retours en force dans l’équipe, lui qui depuis son
arrivée à l’OM alterne les périodes sur le banc et les périodes où il
redevient indiscutable sur le terrain.
Cela dit, on peut ne
pas être pour l’instant convaincu des prestations du Camerounais depuis
qu’il est de nouveau titulaire. Gerets nuance d’ailleurs : "Je suis content de lui sur son match à Monaco, pas sur ceux de Sochaux et Bordeaux". À Louis II, M’Bami a marqué des points dans l’esprit du coach olympien : "Il
a fait un grand pas en avant dans le domaine du replacement, quand
l’adversaire est en possession du ballon. Il a gommé ses erreurs. Dans
ce registre-là, seul devant la défense, c’était parfait".
Julien Rodriguez, l'exemple
Comment ne pas être satisfait du retour dans l’équipe du guerrier,
qui dans son ancienne arène de Monaco, a livré de nouveau un match très
efficace en défense. Pour Gerets, le capitaine de l’OM en l’absence de
Cana montre l’exemple sur le terrain : "Il donne tout dans ses
interventions, dans les duels... Cet état d’esprit rejaillit sur ses
coéquipiers, ils se sentent certainement obligés de ne pas le laisser
tomber et de faire pareil" remarque l’entraîneur olympien. Il
associe la réussite de Rodriguez à celle de son compère Hilton, avec
lequel il forme une charnière centrale enfin solide (1 but encaissé en
3 matchs) : "Les deux derrière, c’est très costaud. Ils sont très
forts sur le plan défensif mais aussi sur le plan de l’organisation.
C’est vraiment une bonne chose pour l’équipe".durex....