Deschamps ou Perrin, futur coach de l'OL?
Si Gérard Houllier n'allait pas au bout de son contrat avec l'OL, les dirigeants lyonnais pourraient choisir entre Didier Deschamps ou Alain Perrin pour le remplacer.
Qui sera l'entraîneur de l'Olympique Lyonnais la saison prochaine ? Au moment où nous écrivons ces lignes, le flou est total. Gérard Houllier, à qui il reste pourtant une année de contrat, navigue entre certitude et interrogation. D'un côté, le technicien français, qui aura 60 ans en septembre, rêve de décrocher la
Ligue des Champions avec l'OL, un club où il se "sent bien". De l'autre, il continue d'émettre certaines réserves sur ses futures prérogatives. Il sait qu'il n'aura jamais les coudées franches sur le dossier si sensible du recrutement. L'influence de Bernard Lacombe, le conseiller du président Aulas, est très forte, pour ne pas dire omnipotente.
Houllier peut-il poursuivre une année encore dans ces conditions, alors que la Fédération française de football (FFF) est disposée à l'accueillir dans un rôle prestigieux de directeur technique national (voir encadré) ? S'il venait à quitter la capitale des Gaules, les noms d'Alain Perrin (Sochaux) et Didier Deschamps (
Juventus Turin) sont les plus souvent cités pour venir le remplacer. Que l'entraîneur sochalien soit évoqué pour succéder à Houllier n'est d'ailleurs pas une surprise. En 2002 déjà, Perrin avait été approché par les dirigeants lyonnais. "J'avais le choix entre
Lyon et Marseille, se souvient-il. Mais Jacques Santini, alors
entraîneur de l'OL, n'avait pas encore décidé de rejoindre l'équipe de
France. Et puis l'offre marseillaise était alléchante."
"Il restera l'an prochain"Comme il y a cinq ans, le récent vainqueur de la Coupe de
France se retrouve aujourd'hui devant un cruel dilemme. Veut-il aller au bout de l'aventure sochalienne (son contrat expire en juin 2008), celle-ci passant par la Coupe de l'UEFA, ou entend-il donner un vrai virage à sa carrière en acceptant l'offre lyonnaise et la
Ligue des Champions qui va avec ? Pour Jean-Claude Plessis, le président sochalien, cela ne fait aucun doute : Perrin restera en Franche-Comté. "J'ai l'habitude de ces rumeurs de départ, souffle Plessis. Tous les ans ou presque, on me fait le coup. Je sais que pour les entraîneurs, c'est difficile de travailler dans la durée, surtout quand il y a des offres intéressantes qui vous arrivent. Mais je suis blindé. Je souhaite de tout mon coeur qu'il continue avec nous, mais si on lui propose deux fois plus ailleurs, il est difficile de lutter. Mais je reste persuadé qu'il sera avec nous l'an prochain..."
Cette intime conviction doit être proche de celle qui anime Jean-Claude Blanc, le directeur général de la
Juventus Turin, en ce qui concerne Didier Deschamps. Pas question pour lui de se séparer de l'homme qui vient de faire remonter la Juve en Serie A. Et pourtant. Comme Houllier, Deschamps, qui avait déjà été approché par
Lyon en 2004, sait qu'il n'est pas l'unique décisionnaire dans le recrutement. Sur ce sujet épineux, il se heurte à Alessio Secco, le directeur sportif depuis moins d'un an. Celui-ci, qui avoue toujours être en contact avec Luciano Moggi, l'homme au centre du scandale qui a emmené la
Juventus en Serie B, n'est pas un allié de Deschamps. Épaulé par Roberto Bettega, ancien vice-président, Secco ne consulte pas Deschamps quand il est question de transfert. Inconcevable pour le Français qui doit composer avec une violente campagne de presse orchestrée par le quotidien sportif turinois, Tuttosport, qui lui préfère Marcelo Lippi, en "vacances" depuis sa victoire au Mondial avec l'Italie. "Il y a des incertitudes ici comme il y en a dans beaucoup de clubs européens...", reconnaît Deschamps. Un message pour Lyon ?
http://www.myfreesport.fr/sports/football/ligue1/0/deschamps-ou-perrin-futur-coach-ol-23935.html 
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