Un groupe au physique entamé et faible derrière
Le jeu espagnol fait de circulation de balle, de multiples appels, de démarquages est très gourmand en énergie. Luis Milla s'est appuyé sur des jeunes joueurs déjà confirmés, pensant que leur talent allait suffire. Las, des joueurs comme Javi Martinez, Juan Mata et surtout Jordi Alba sont complétement épuisés par leur saison. Le vivier espagnol était suffisamment grand pour piocher parmi les plus jeunes. Pourquoi ne pas avoir appelé Pep Morata, meilleur buteur du dernier Euro des 19 ans ? Ou encore Joselu, meilleur réalisateur de la réserve du Real Madrid ? Si l'on ajoute à cela les blessures de Thiago Alcantara ou de Mikel San José, on tombe sur un effectif bancal, coincé entre stars fatiguées et joueurs de complément comme Adrian Gonzalez ou Isco pas au niveau. Quant à la défense, De Gea ne peut pas tout faire seul. Lourde, jamais dans le tempo, cette arrière-garde espagnole fait peine à voir.
Manque de chance, de réalisme...
«Nous méritons plus de respect», a conclu Ander Herrera. Vu son niveau de jeu, l'Espagne ne méritait pas mieux, c'est certain...Face au Japon (0-1), l'Espagne n'a jamais trouvé sa vitesse de croisière. Elle ne s'est jamais montrée dangereuse et a traîné cette défaite inaugurale comme un boulet par la suite. Dos au mur face au Honduras (0-1), elle a cruellement manqué de chance. Muniain, Rodrigo et Adrian ont tous touché du bois. Auteurs de 24 tirs à 7, les joueurs de Luis Milla ont été très maladroits devant le but adverse où Mendoza a fait des miracles. Il faut noter aussi que l'arbitre a oublié deux penalties pour la Rojita... «L'arbitre n'a pas voulu siffler deux fautes évidentes», a lâché Munain après la rencontre. «Les penalties étaient clairs ! Tout le monde les a vus», a renchérit Javi Martinez. «Nous méritons plus de respect», a conclu Ander Herrera. Vu son niveau de jeu, l'Espagne ne méritait pas mieux, c'est certain...
Les nerfs à vif !
Habitués à gagner, les Espagnols haïssent la défaite peut-être plus que d'autres car ils ne la connaissent presque pas.
Lors de ce tournoi olympique, l'attitude des joueurs de la Seleccion a choqué. Face au Japon, Javi Martinez a passé son temps à se plaindre auprès de l'arbitre, mais aussi à multiplier les fautes dangereuses. Inigo Martinez, lui, a été expulsé pour une faute évitable en tant que dernier défenseur. Contre le Honduras, Muniain a invectivé l'arbitre. Martin Montoya et Javier Montoya auraient mérité d'être expulsés pour de très grosses fautes. Si l'arbitre a sorti treize avertissements lors de la rencontre de dimanche, c'est en grande partie à cause des Espagnols. «Ils ont pété les plombs», écrit le Mundo Deportivo. Hors d'eux, les remplaçants ont pourri le match depuis la touche. Pour Sport, cette élimination est carrément «l'une des choses les plus ridicules de l'histoire». En dix jours, la sélection espagnole est passée de l'or à la mort.
Le Fair-Play c'est que quand ça gagne apparemment...