par Ouin² Lun 2 Juil - 16:57
Ça râle à DakarLa Fédération sénégalaise a saisi la FIFA suite à l’absence de Mamadou Niang, pourtant blessé, pour les deux derniers matchs de l’équipe nationale. Le Marseillais risque désormais une suspension.
Alors que la FIFA a autorisé le Real Madrid et Séville à garder les Maliens Diarra et Kanouté alors qu’ils devaient disputer un match des éliminatoires de la CAN le 17 juin, va-t-elle suspendre un peu plus tard Mamadou Niang pour son absence face à la Tanzanie et au Mozambique ? C’est en tout cas une possibilité réelle. La Fédération sénégalaise n’a en effet pas apprécié que son buteur ne se rende pas à une convocation fin mai pour préparer ces deux matchs de juin. Bounama Dieye, porte parle de la Fédé sénégalaise, l’a confirmé dans la presse de Dakar : « La Fédération a reçu de l’Olympique de Marseille une lettre datée le 15 juin justifiant l’absence de Mamadou Niang lors des matchs éliminatoires de la CAN 2008. L’OM n’a pas respecté le règlement. Parce que si la lettre était arrivée à temps, ça aurait permis au moins à la Fédération d’envoyer un médecin pour vérifier son état de santé et pourquoi pas convoquer un autre joueur. » Du coup, la FIFA est saisie. Niang, blessé à une cuisse, n’y est pas pour grand-chose mais risque deux matchs de suspension. Du côté de l’OM, on évoquait en fin de semaine dernière une erreur de communication et plus sûrement une bourde suite à la justification bien trop tardive du forfait du joueur.
Du côté de Capbreton, Mamadou Niang a accepté de commenter pour La Provence cet épisode malheureux. Le joueur, très marqué, n’a pas apprécié les commentaires acerbes au pays. Touché à la cuisse gauche, l’ancien Troyen accepte mal qu’on remette en cause sa loyauté. Fâché, Niang espère que sa Fédération fasse marche arrière : « Nous avons une rencontre importante à la rentrée et il serait judicieux que j’arrive en sélection dans les meilleures dispositions physiques et mentales. Pour cela, j’ai besoin d’emmagasiner de la compétition. Ce n’est pas en me suspendant deux rencontres que j’y arriverai. » Mais en pleine crise, la Fédération sénégalaise ne semble pas prête à céder comme cela, question d’honneur. De plus, il faut bien trouver une explication aux deux nuls concédés en juin par les Lions de la Teranga. Incapable de battre la Tanzanie et le Mozambique, le Sénégal jouera un match périlleux face au Burkina Faso en septembre. Une victoire est impérative pur aller au Ghana en janvier 2008.
Nul doute qu’à cette occasion, Sénégalais et Marseillais sauront mieux communiquer en cas de blessure de l’un des leurs. L’OM, seul club européen de top-niveau dirigé par un Africain et a fortiori par un Sénégalais, sera-t-il condamné par la FIFA ? Les prochaines semaines le diront. En tout cas, la piqûre de rappel des règlements doit servir de leçon à l’OM. En cette saison de Coupe d’Afrique des Nations, les affaires « africaines » du club devront être mieux gérées. Avec de nombreux joueurs susceptibles de jouer la CAN, le club phocéen devra veiller à être en conformité avec tous les textes de loi en cas de blessure d’un Beye, d’un Ziani, d’un Oruma, d’un Taiwo ou bien sûr d’un Niang. Car si le Real Madrid et Séville ont la capacité de faire plier les règlements internationaux en leur faveur, rien ne dit que l’OM aura la puissance nécessaire pour passer entre les mailles à la prochaine erreur administrative de ce style.