Foot- L1- OM - Gerets: «Le futur nous encourage»Ecoutez les réactions d'Eric Gerets et Jean-Alain Boumsong après la victoire de l'OM sur l'OL dimanche (3-1).
Eric Gerets a emboîté le pas de son président dimanche soir en salle de presse après la flamboyante victoire de l'OM sur Lyon (
3-1). Si son équipe a dégagé un match abouti, le technicien belge a notamment apprécié le travail défensif de ses attaquants, le retour de Julien Rodriguez et la belle prestation affichée par Modeste Mbami, rayonnant au milieu. A six journées de la fin, et alors que Nancy est devant à trois points, il trouve le futur très «
encourageant».
«Eric Gerets, c'est le match que l'OM se devait de gagner. La mission est accomplie.Oui ! (
puis un grand silence)
Au-delà du résultat, votre formation a-t-elle réalisé le match que vous attendiez d'elle ?On a surtout vu une équipe complète. Samedi à l'entraînement, j'ai dit à mes attaquants que c'était bien aussi de défendre. Car si on attaque ensemble, on défend ensemble. Aujourd'hui, je crois pour la première fois, je n'ai rien, vraiment rien à reprocher à mes attaquant sur leurs tâches défensives. Et on voit bien que ça fait une différence énorme quand tout le monde joue ensemble la même partition. On est beaucoup plus fort.
Ce match peut-il servir de référence pour la fin de la saison ?Bien sûr, mais le plus important c'est de garder le même état d'esprit, la même force dans les duels, la même présence devant le but et le même sang-froid en défense. On a vu qu'avec Julien Rodriguez, ça changeait un petit peu. (
Il se reprend) Beaucoup même... Mais l'équipe a joué un très gros match et elle a mérité de gagner.
Cela va être dur de faire l'équipe quand on voit les performances par exemple de Mbami ?Non ! Mbami a joué aujourd'hui parce que je me suis dit que je ne pouvais pas le mettre sur le banc. Il a mérité sa place et a été le meilleur joueur sur le terrain. Tant qu'il continuera à jouer comme ça il n'y aura pas de raison de changer. Je dirai même que les choses sont plus claires qu'avant.
Nancy a également gagné et conserve trois points d'avance. Ca va être dur jusqu'au bout ?J'ai dit que si l'on parvient à arracher une place en Ligue des champions, ce sera un petit miracle. Je continue à le dire, même après un bon match de notre part. C'était une rencontre de haut niveau contre une très bonne équipe qui nous a fait mal de temps en temps mais je crois qu'on les a fait souffrir plus souvent.
Cela ne laisse t-il pas des regrets ?(
Il coupe) Non, moi je n'ai aucun regret. Je ne veux pas parler du passé. Des échecs comme celui de Carquefou, on peut en parler pendant une ou deux semaines mais après cela doit être fini. Quand on sort d'un match pareil contre Lyon, il ne faut pas parler de choses négatives. Les regrets, cela ne sert à rien. Il faut regarder le futur et il nous encourage.
Mais quand même, certaines défaites doivent vous laisser un goût amer. N'est-ce pas trop rageant ?Bien sûr que c'est rageant. En Turquie, quand j'entraînais Galatasaray, j'ai perdu deux fois contre Fenerbahçe et cela a été considéré comme une honte. Là-bas, si tu bas Fenerbahçe, ta saison est bonne. Moi j'ai dit que je préférais perdre à chaque fois contre Fenerbahçe si à la fin on est champion. Et la première année, on a été sacré. L'année prochaine, si l'on garde l'attitude que l'on a eu ce soir et si on ajoute un peu de talent en plus, je crois qu'on pourra faire bonne figure.»