Dominique Grimault : « Je ne pouvais qu’accepter »
Dominique Grimault va devenir, dans quelques jours, le nouveau responsable des médias à l’Olympique de Marseille. Oui, Dominique Grimault, le mec de 100% Foot, entre autres. Encore un journaliste qui tombe dans les filets d’un club de L1. Il assure pourtant qu’il n’y a aucun mélange des genres...
Vous nous confirmez votre prochaine signature à l’OM ?
Je n’ai pas encore signé, je devrais signer en début de semaine.
Quelle sera votre fonction ?
Dans un premier temps, je serai responsable du pôle média de l’OM. Le net, les publications (par exemple, les jours de match) et bien sûr OmTv. Tout ce qu’on peut créer, aussi.
Vous avez déjà des projets ?
Oui, bien sûr. C’est un peu prématuré pour en parler mais évidemment j’ai quelques idées. J’attends de faire l’expertise et puis on va mettre tout ça en route le plus vite possible.
Vous allez continuer vos activités à côté, notamment sur M6 ?
… C’est possible. Ce n’est pas incompatible.
Comment vous êtes-vous retrouvé à l’OM ?
C’est une double amitié avec Vincent Labrune et Jean-Claude Dassier. Avec Jean-Claude, cela remonte à 20 ans. C’est lui qui m’engage à TF1 en 1988. Et Vincent, c’est France Télévisions Sports, quand je suis co-directeur avec Patrick Chêne, en 1998-2000. Vincent était à l’époque notre directeur de la communication.
Est-ce qu’on peut s’attendre à des transferts de journalistes que vous connaissez ?
Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour. Je ne dis pas qu’il n’y aura pas quelques transferts à venir mais ce n’est pas à l’ordre du jour. C’est très naturel, une fois de plus.
Vous êtes supporter de l’OM ?
Comme tout passionné de foot, j’ai toujours suivi et aimé l’OM. Notamment depuis les années 70. L’équipe de Zatelli avec Skoblar, Magnusson, Bosquier, Carnus. Salif Keita plus tard, Georges Bereta encore. Et puis bien sûr l’épopée européenne des années 90. J’avais même sorti un ouvrage dans les années 90, avec un journaliste marseillais, s’appelant « OM, mon amour ». Donc ce n’est pas nouveau. Je ne vois pas comment on peut-être anti-OM quand on aime le foot. C’est la ville du foot par excellence. C’est le public, avec celui de Saint-Etienne, le plus bouillant, le plus impliqué. C’est un label, c’est une marque, c’est quelque chose de fort, l’OM, depuis maintenant un demi siècle. Voire plus. Et c’est surtout le cœur d’une ville qui est assez extraordinaire. Quand la proposition est venue, je ne pouvais que l’accepter.
Qu’est-ce que vous avez pensé du recrutement de l’OM ?
A priori, Didier Deschamps souhaite une équipe immédiatement compétitive. Il prouve son attachement à l’OM, ce qui n’est pas nouveau, mais aussi son ambition collective et personnelle. Après ses expériences monégasque et turinoise, il a passé quelques moments difficiles, même s’il s’en est bien sorti en tant que consultant sur Canal. Là, il a immédiatement bâti une équipe pour être championne de France. On ne va pas se cacher derrière son petit doigt. Il a pris des joueurs chevronnés, des joueurs professionnels, des joueurs qu’il souhaitait prendre. Jean-Claude Dassier et la direction de l’OM ont tout fait pour accéder à ses désirs. C’est une équipe très compétitive qui, je l’espère, va le montrer dans les prochaines semaines, malgré la blessure malheureuse de Lucho Gonzalez. Il a doublé les postes, c’est du très sérieux.
Il y a de plus en plus de journalistes sportifs qui signent dans des clubs, n’y a-t-il pas un mélange des genres ?
En ce qui me concerne, il n’y a pas du tout de mélange des genres. Je suis journaliste depuis 1971, lorsque j’ai commencé à L’Equipe, donc cela va bientôt faire 40 ans. J’ai toujours été journaliste et je le resterai dans le cadre de l’OM. Je ne suis pas dirigeant, je ne m’occupe pas du sportif comme pouvaient le faire auparavant Charles Villeneuve, Charles Bietry ou Michel Denisot. Je m’occupe des médias et c’est mon métier. Pour le reste, effectivement, on peut constater qu’il y a un effet de mode.
C’est l’éternel débat entre le journalisme et la communication…
Oui, mais je n’ai jamais été communicant. Je suis journaliste dans l’âme, ou j’essaie en tout cas, et je le resterai, quand bien même j’endosse, d’une certaine manière, le maillot de l’OM. Je vais défendre, effectivement, les intérêts de l’OM, mais voilà, ça ne m’empêchera pas… Je pense que c’est à ce niveau-là que les medias de l’OM vont un peu bouger. Je vais m’atteler à faire de l’OmTv une chaîne qui mérite mieux que son label, qui mérite d’être vraiment installée dans le PAF. Et puis il y a le net, que je vais développer également, comme je l’ai fait sur d’autres chaînes et dans d’autres radios ou organes de presse écrite. Je n’ai pas changé.
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