Foot -C1 -Barça : Edmilson :«On va se qualifier»Le FC Barcelone, tenant du titre, doit s'imposer ce soir face au Werder de Brême (20h45 au Camp Nou) pour décrocher sa qualification pour les huitièmes de finale de la compétition. Un match couperet que les Catalans doivent à un début de parcours assez poussif (2 victoires, 2 nuls, 1 défaite).
«Edmilson, comment expliquez-vous le fait que votre équipe n'ait pas encore réussi à décrocher son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions ? C'est vrai qu'on a eu du mal à enchaîner les bons résultats après notre victoire 5-0 contre Sofia (1ère journée). Sans chercher d'excuses, je dirais qu'on a eu un programme difficile au mois d'octobre où l'on a laissé pas mal de plumes. On a perdu 1-0 à Chelsea (le 18), avant de s'incliner en championnat quelques jours plus tard face au Real Madrid (2-0 le 22). Du coup, on a abordé l'affiche retour contre Chelsea chez nous (le 31) avec beaucoup de pression. Nous étions très tendus avant ce match, ce qui explique, je pense, qu'on n'a malheureusement pas réussi à s'imposer (2-2).
L'absence de Samuel Eto'o, blessé sur la pelouse du Werder de Brême fin septembre (rupture du ménisque externe droit), a t'elle eu une incidence sur le rendement de l'équipe ? On ne peut pas se passer de l'un des meilleurs attaquants au monde sans en ressentir les conséquences. Samuel apporte beaucoup de mouvement sur le front de l'attaque. Il joue en percussion, et a son importance dans l'animation offensive de l'équipe. Et puis c'est un gagneur. Je connais peu de joueurs comme lui, avec cette même rage de vaincre sur le terrain. Il monopolise l'attention des défenseurs. Bref, il nous manque, c'est vrai. Mais l'entraîneur a un effectif aujourd'hui qui lui permet de gagner des matches sans son meilleur attaquant.
Et de se qualifier ce soir en battant le Werder ? Bien-sûr ! De toute façon on n'a pas le choix. On va gagner ! Je ne me fais pas de souci pour ce soir.
Après avoir remporté la Ligue des Champions en mai dernier, le Barça est-il capable de défendre son titre jusqu'au bout cette saison ? Vous savez, ici, c'est un peu spécial. Les gens, les supporters préfèrent remporter la Liga. Pour eux, c'est plus significatif, plus gratifiant. Mais nous, les joueurs, allons tout faire pour briller une nouvelle fois en Ligue des Champions. Cette compétition est la plus prestigieuse qui soit en Europe. C'est une vitrine. Alors on va déjà commencer par s'imposer ce soir. Ensuite, à partir des huitièmes, je dirais que tout peut arriver. Toutes les équipes présentes à ce stade de la compétition peuvent espérer remporter le titre. C'est très serré. Il suffit de voir notre finale l'an dernier...
"Je crains moins Lyon que la saison dernière" Justement, quels souvenirs avez-vous de cette victoire au Stade de France contre Arsenal ? On a eu pas mal de chance... On avait assez mal débuté la rencontre, avec cette fameuse action où l'on aurait dû nous accorder le but. Finalement, c'est Arsenal qui ouvre le score peu avant la mi-temps. En seconde période, Thierry Henry a eu la balle du 2-0 au bout du pied. Et on marque deux buts dans le dernier quart d'heure en ayant joué plus d'une heure à onze contre dix...
Si vous parvenez ce soir à vous qualifier pour les huitièmes de finale, y a-t-il une formation que vous souhaiteriez éviter lors du tirage au sort prévu le 14 décembre ? Non, pas particulièrement. Comme je l'ai dit tout à l'heure, à ce stade de la compétition, toutes les équipes peuvent espérer l'emporter. Il n'y a plus de petits adversaires.
Aimeriez-vous retrouver le stade de Gerland et votre ancien club, l'Olympique Lyonnais ? En finale, oui. Mais avant... Cela me ferait de la peine de les éliminer si tôt (rires).
Cette équipe ne vous fait pas peur ? Je les crains moins que l'an dernier. Je pense que Lyon n'est pas aussi fort que la saison passée (sic). A l'époque, il leur manquait simplement un grand buteur comme Henry ou Eto'o, pour éliminer le Milan AC et espérer aller jusqu'en finale. C'est ce que j'ai dit récemment au président Aulas. Malheureusement cette saison, c'est encore le cas, même si Fred, qui est mon ami, est en train de monter en puissance. Et en plus il n'y a plus Diarra...» -
Propos recueillis par Julien Gourbeyre (à Barcelone)