L'OM veut retrouver sa fougue offensive L'OM marque moins et donc ne parvient pas à accrocher le wagon de tête. Mamadou Niang et Pape Diouf analysent ce manque de réalisme et témoignent de leur confiance.
A la fin de l’année 2005, l’attaquant sénégalais trouvait fréquemment le chemin des filets. Avec trois buts face à Nancy, Auxerre et Strasbourg, Mamadou Niang avait, à lui seul, permis à l’OM de prendre sept points. Une performance qui lui a valu de recevoir le trophée de meilleur buteur du mois de décembre. Mais depuis le 5 février et la victoire en terre troyenne, l’OM n’a plus marqué le moindre but, que ce soit en championnat, en coupe Uefa, à domicile ou à l’extérieur. Face à Metz, l’OM a raté l’opportunité de faire un bond au classement. «
Jouer le dimanche permet de savoir les résultats des autres équipes. Du coup, on sait, en cas de victoire, combien de places on pourrait gagner. Là, avant Metz, on se voyait déjà gagner la rencontre et remonter à la quatrième position au classement. Mais il faut d’abord jouer le match. On aurait joué le samedi, le résultat aurait peut-être été différent», avance Mamadou Niang.
Face à Metz justement, Mamadou Niang s’est procuré une occasion qui aurait pu tout changer. Après un débordement sur la droite, il a repiqué vers les buts mais, alors qu’il était dans un angle très fermée, il a choisi de frapper alors que deux de ses partenaires étaient démarqués, l’un au second poteau, l’autre au point de penalty… «
Après une longue course, au cours de laquelle j’ai éliminé deux joueurs adverses, j’ai manqué de lucidité, j’ai tiré sans même regarder les buts. Ce n’est qu’après que j’ai vu mes équipiers».
Le Président de l’OM, sénégalais lui aussi, soutient son compatriote ainsi que tous les attaquants de son équipe : «
Mamadou Niang a eu, à lui seul, plusieurs occasions mais il ne faut pas lui jeter la pierre car ce sont des actions qu’il s’est procuré quasiment tout seul. Il faut un confort mental plus grand pour que tous nos attaquants puissent marquer».
Le déficit offensif que connaît actuellement l’OM handicape la progression marseillaise. Sans marquer, Marseille n’a pris qu’un point sur les deux dernières rencontres de L1. En coupe Uefa, cela se traduira par un match couperet au stade Vélodrome, face à Bolton, où les joueurs marseillais n’auront pas droit à l’erreur sous peine de devoir marquer deux buts. Avec plus de soutien en attaque, Mamadou Niang pourrait probablement trouver plus facilement le chemin des filets. «
C’est difficile de jouer seul devant. Je donne le maximum, je manque parfois de lucidité car je fournis beaucoup d’efforts offensivement. Il faut que je travaille sans me décourager».
Les joueurs marseillais manquent donc actuellement de réalisme. Ils pêchent dans la finition, le dernier geste. «
C’est notre marque de fabrique en ce moment, analyse Pape Diouf, tout est question d’équilibre. A un moment donné, on pensait l’avoir mais en fait il était précaire».
Cependant, l’international sénégalais ne semble pas inquiet à quelques jours de rendez-vous importants : «
Ce n’est pas un problème de confiance. On s’attache à bien défendre, on se procure des occasions mais on ne parvient pas à marquer… Il faut juste les mettre au fond :shock: :shock: :shock: :shock: ».
Avec l'apport indéniable des recrues du mercato, le travail abattu quotidiennement à l’entraînement, l'OM devrait pouvoir retrouver un équilibre. Les attaquants pourront ainsi retrouver le chemin des filets et offrir aux supporters les victoires qu’ils attendent.