Taiwo : "On peut viser le titre"Publié le samedi 28 juillet 2007 à 05H15
Le Nigérian de l'OM juge son équipe plus forte cette année
Taye Taiwo se plaît à l'OM. "Je suis dans un club ambitieux et stable. Partir dans une grande équipe étrangère, on verra plus tard", certifie le Nigérian.
© MICHEL PISANO
Il ne change pas. Moins bébé joufflu qu'il y a deux ans, mais toujours aussi joyeux, facétieux, Taye Taiwo. Il se planque derrière un pilier du hall du Grand Hôtel de Divonne, quand Stéphane Saliu, l'intendant de l'OM, lui téléphone, à quelques mètres de lui, le croyant dans sa chambre ; puis il brandit bien haut une écharpe de la nouvelle collection de l'OM dans le jardin en jouant au supporter :
"Merci, joli cadeau, ça !" Le mot écharpe, en effet, lui échappe encore. Mais son français est devenu très correct. Son sourire est éclatant quand on lui pose une question en anglais et qu'il répond en français.
- Taye, cet OM est-il plus fort que l'an dernier ?
Taye Taiwo : L'équipe est sur la bonne voie, les coaches ont bien travaillé comme ils le voulaient. Pour la Ligue des champions, les dirigeants ont acheté de bons joueurs comme Ziani, Zenden, Cheyrou ; c'est un signe d'ambition.
- C'est important de gagner les matches amicaux ? T. T : D'accord, ils sont amicaux. Mais si on accumule les défaites? On perd confiance... Là, on en ressort plus fort. On s'entraîne dur la veille, on ne les prépare pas et puis le coach dit :
"Toi, tu ne joues pas la première mi-temps, l'autre joue, toi, tu entres, tout le monde participe". Alors, on évolue en une touche, deux touches, on reste concentré et on s'approche du début d'un championnat qui sera encore très dur.
- Avec l'espoir de taquiner Lyon ? T. T : Lyon sera encore très fort. Mais nous pouvons jouer le titre maintenant. Ça doit être notre ambition. C'est pour ça que moi je ne veux pas partir. Je suis bien ici, je vis à cinq minutes de La Commanderie et je suis dans un club ambitieux et stable. Partir dans une grande équipe étrangère, on verra plus tard.
- L'OM a recruté trois gauchers, Givet, Cheyrou et Zenden. C'est différent de jouer avec eux ? T. T : Bien sûr. Avec Salim Arrache aussi. Mamadou est un droitier, eux réclament plus le ballon vers l'extérieur, pour centrer. Zenden apporte aussi son calme, sa justesse.
- Avec Bonnart, l'OM a recruté aussi un concurrent au poste d'arrière gauche... T. T : C'est un bon joueur, calme. Ce sera au coach de choisir, ce n'est pas grave. Tout le monde ne peut pas jouer en même temps, il n'y en a que onze. Alors peut-être que je serai sur le terrain, peut-être sur le banc et titulaire le coup d'après. Et puis, il y aura la CAN, la Ligue des champions, beaucoup de matches. C'est stimulant, mais ce n'est pas une pression. Bonnart peut aussi jouer à droite et quand tu nous vois à l'entraînement, tu comprends qu'il n'y a pas de problème avec ça.
- Vous avez pu prendre du repos pendant les vacances ? T. T : Avec ma femme et notre enfant de 5 mois, nous sommes allés au Nigéria et puis en Angleterre avec mon frère. Là-bas, c'est bien, personne ne me connaît. Puis nous nous sommes rentrés.
- La paternité, ça vous change ? T. T : Parfois, ça rend les nuits plus courtes...