Foot - L1 - ASSE - Roussey, le Wenger des Verts ? À quelques heures du début du Championnat, Bernard Caïazzo a accordé un long entretien à notre site. Nous avions publié
le premier volet jeudi. Le coprésident se demandait si les Verts n'avaient pas «
la meilleure équipe depuis vingt ans». Aujourd'hui, il évoque l'avenir du club, le rôle central de Laurent Roussey, qu'il verrait bien conforté dans une mission de manager général à la Arsène Wenger. Il répète aussi sa certitude qu'il faut un nouveau stade à l'ASSE, construit à côté de l'actuel Geoffroy-Guichard. La nouvelle enceinte conserverait ce nom historique.
« Bernard Caïazzo, Laurent Roussey semble être redevenu l'homme de la situation...J'ai toujours eu beaucoup d'affection pour Laurent, et une grande confiance dans ses qualités humaines. La saison dernière, il a connu des difficultés, en particulier à l'extérieur, car il n'avait pas encore trouvé la bonne formule, jusqu'à février. Ensuite, cela s'est arrangé. Et il a obtenu les bons résultats que l'on connaît.
Il y a six mois, vous avez tout de même douté publiquement sur ses capacités à relever l'équipe... Ecoutez, je reconnais qu'il a commis des erreurs. Mais il a su se bonifier au fil des matches. Face à la pression, il a su réagir. Il s'est accroché. Ce n'est pas un mercenaire. Il donne beaucoup pour le club. Aujourd'hui, nous sommes tous très soudés et tournés vers le même objectif.
Vous aviez évoqué également l'idée d'une nouvelle organisation à l'anglaise, avec trois directeurs généraux et deux coprésidents plus en retrait. Est-ce encore d'actualité?Pour mettre en place un tel système, il faut avoir les hommes qui vont avec. Or, je ne me vois pas placer un directeur sportif au-dessus de Laurent Roussey. Cela génèrerait des conflits. Après, bien sûr, si c'est Aimé Jacquet, je suis d'accord. Il possède la légitimité. Mais si c'est Franck Sauzée par exemple, c'est plus compliqué... Le choix s'est donc plutôt tourné vers Luc Sonor, en qualité d'adjoint de Roussey, lequel conserve toute latitude dans le domaine sportif. Quant à nous, avec Roland, on est là pour aider, avec des tâches bien réparties.
Peut-on dire que tout est organisé aujourd'hui autour de Laurent Roussey ?Oui, et c'est la preuve de la confiance qu'on lui témoigne. Pourquoi ne pas faire de lui le futur manager du club, un peu comme Wenger à Arsenal ? Il en a le potentiel. Il participe déjà à toutes les discussions liées au club. Un exemple : il était là récemment, avec nous, pour débattre sur le projet du stade. On veut l'impliquer.
Le stade justement, où en est-on ? Avec près de 18 000 abonnés, le Chaudron commence à devenir étroit pour le peuple vert... Nous défendons aujourd'hui le projet de construction d'un nouveau stade, qui ne coûte rien aux contribuables. Il y unanimité. C'est la meilleure solution. Si l'ASSE veut un jour disputer régulièrement la Ligue des champions, il faut que le club se dote d'un outil qui soit en adéquation avec les exigences du très haut niveau.
Vous aviez pourtant défendu dans un premier temps la thèse de l'agrandissement de Geoffroy-Guichard...Pas du tout. J'étais contre la construction d'un nouveau stade à partir du moment où celui-ci ne se situait pas sur le même site que l'actuel. Dans notre hypothèse, il n'y aura pas de problème de circulation, de transport, tout est déjà en place. Quant à l'agrandissement de Geoffroy-Guichard, je crois qu'on fait difficilement du neuf avec du vieux. C'est ce qui a été fait pour 1998. Ce fut une erreur. Aujourd'hui, le stade n'est pas aux normes de l'UEFA. Et qui dit travaux dit capacité d'accueil réduite pendant au moins deux ans.
Avez-vous déjà une idée de l'échéance des travaux pour le nouveau stade ?Nous n'avons pas encore tous les tenants et les aboutissants. Mais disons que c'est un stade qui ne devrait pas voir le jour avant l'horizon 2013-2014.
Et que deviendrait le stade Geoffroy-Guichard ?On peut imaginer beaucoup de choses. Un musée, pourquoi pas ? Je précise que la nouvelle enceinte conservera l'appellation ''stade Geoffroy-Guichard''.
Il n'y aura pas de naming* ?
Non, jamais. Les clubs qui ont recours au naming sont des clubs qui n'ont pas d'histoire.
Arsenal et le Bayern Munich ont une histoire...
C'est juste. Alors disons plutôt que chacun voit midi à sa porte (sic). Nous n'avons pas la même philosophie. »
Pour une fois q'un journaliste a de la répartie
Entretien réalisé par Julien GOURBEYRE (à Saint-Etienne)Bon Allez Moi je vote Sainté comme Flop de l'année