«On ne va pas s'enflammer»Sixième avec cinq points après trois journées, le promu Evian-TG a très bien entamé sa saison. Mais l'entraîneur Bernard Casoni garde plus que jamais les pieds sur terre au moment de recevoir Dijon, samedi (19h00).
Bernard Casoni, quel bilan tirez-vous du début de saison de votre équipe ?Avec deux nuls et une victoire, on peut estimer qu'il s'agit d'un bon début. C'est encourageant mais on ne va pas s'arrêter là. Il faut avancer et s'améliorer. On ne va pas s'enflammer après trois matches. On nous dit qu'on a un calendrier favorable, mais ça veut dire quoi ? Nice se posait la même question... Et puis Lyon a fait nul à Brest (2-2). Ces cinq points donnent un peu de confiance mais ce n'est pas pour ça qu'on va se prendre pour les meilleurs de L1 et qu'on a la recette. Il y a toujours une remise en question.
N'êtes-vous pas un peu agréablement surpris quand même ?
Non, car je sais de quoi sont capables mes joueurs. Je ne suis également pas surpris des joueurs que nous avons pris. Ce qui m'intéresse avant tout, c'est d'arriver à trouver une certaine régularité dans la performance. Après le match de Nice (1-0), on avait pris trois points mais je n'étais pas content sur le contenu, sur la gestion du match. A Ajaccio (1-1), j'étais plus satisfait. Mais il n'y a pas que le résultat qui m'intéresse. Il y a surtout la façon d'y arriver, la maîtrise d'un match.
Dans quels domaines votre équipe doit progresser ?A Ajaccio, nous sommes allés chercher un résultat en restant organisés. Contre Nice, je n'ai en revanche pas aimé les trente dernières minutes, où on a beaucoup subi. Si on ne rectifie pas ça, sur dix matches, on en pendra huit. Je me répète mais l'important est d'avoir une régularité de la 1ère à 95e minute. Contre Dijon, j'attends de mon équipe qu'elle reste organisée, sereine, patiente. Les objectifs sont là.
L'apprentissage de la L1 est-il compliqué ?Je n'ai pas noté de grands changements. On s'adapte, voilà tout. Chacun apporte sa contribution. Je me dois d'être à l'écoute des joueurs et inversement. Et pour l'instant, ça ne se passe pas trop mal. L'état d'esprit, on l'a. Sans ça, c'est difficile d'avancer. Tout le monde doit parler le même langage.
On vous sent un peu sur la retenue...Vous savez, être en L1 ne change pas ma vie. On y est, c'est bien, mais cela n'a pas modifié notre façon de travailler. Rien n'a été chamboulé. On apprend tous les jours. Nos yeux et nos oreilles sont grandes ouvertes. Sinon, la pression est toujours la même, la médiatisation est en revanche plus grande, même si à Evian, on est un peu protégé.
Êtes-vous satisfait par Leroy et Govou ?C'est pas mal. Pour l'instant, ils apportent ce qu'on attendait. Pour Sidney, si certains pensent qu'il n'est pas au niveau, moi je sais que ça prend du temps. Quand un joueur a été arrêté durant plusieurs mois, on ne revient pas au haut niveau comme ça. Mais on ne se fait pas de souci là-dessus. Ils ont la mentalité et le bon état d'esprit et c'est le plus important. On est là pour les aider comme eux sont là pour nous aider. C'est un échange.