« Cette affaire a été amplifiée »
jeudi 01 mars 2007 - 08 h 22 - Aurélien CANOT
PANORAMICAccusé d’être à l’origine de la bagarre dans les vestiaires, mardi en Coupe contre Nantes, Nasser Ouadah revient sur ce qu’il s’est passé. Le Sedanais relativise et calme le jeu avant la venue du PSG. Nasser Ouadah, l’ambiance était-elle délétère avant le match contre Nantes, ou les choses ont-elles dégénéré après ? Cela n’a pas été un match pourri. Il y a eu quelques échauffourées durant la rencontre, comme cela arrive parfois. Il n’y avait pas eu trop d’agressivité, ni de mots plus haut que ça. Et à un moment donné, certains mots, qui auraient été anodins dans un autre contexte prennent plus de poids à cause de la fatigue et de la frustration. Mais je pense que certains journaux ont exagéré les faits.
On vous a vu énervé après le match…C’était surtout la déception d’être éliminé aux tirs au
but et la fatigue accumulée. Pendant le match, c’est vrai que j’ai eu des mots avec Das Neves. Sur une action, il tombe par terre et quand je lui dis de se relever, Mauro Cetto fait 60 mètres pour faire le justicier. Il a commencé à pousser les gars et dire des mots en espagnol. Je ne sais plus les mots exacts mais c’étaient des insultes. Après, ça part en vrille. Et quand les Nantais gagnent, on se rappelle ce qui s’est passé et on a envie de dire ses quatre vérités à Cetto.
Comment ont démarré les échauffourées ?Je voulais voir Cetto pour lui expliquer qu’il y avait des choses à ne pas dire. Mais ça s’arrêtait là. Je n’avais aucune intention de me battre avec lui. Quand l’altercation (entre le Sedanais Cissé et le Nantais Diallo) a éclaté, j’étais sur le parking. Je ne pourrais même pas expliqué ce qu’il s’est passé. A ce que j’en ai su par la suite, cette affaire a été amplifiée parce que beaucoup de gens sont venus les séparer. Mais même les deux joueurs ne s’en tiennent pas rigueur. Tout ça a été très exagéré. Cela s’est limité à des petites poussées et des insultes. On voit ça de la Ligue des Champions à la division de district.
« On ne vas pas aller à Nantes pour faire les guerriers » Vous-même avez été mis en cause pour une altercation avec Rossi…On s’est un peu pris la tête à la fin du match. On a eu des mots, mais rien de plus. On parle aussi de Mauro Cetto et moi alors qu’on ne s’est même pas vu. Et quand je lis les journaux le lendemain, on a l’impression qu’il a failli y avoir une bagarre. Il s’est passé ce qu’il s’est passé mais on ne va pas aller jouer à Nantes pour faire les guerriers.
Vous n’irez donc pas dans un esprit de revanche dans tous les sens du terme ?On va tout faire pour l’emporter parce qu’ils sont venus nous éliminer chez nous et que c’est un concurrent direct. On ira avec la rage au ventre, mais comme on le fait ailleurs. Pour nous, tout ça est oublié. Tout le monde est concentré sur notre match contre
Paris, qui est un gros tournant du championnat.
Aviez-vous déjà vécu une telle bagarre après un match pro ?
Non, je n’avais jamais vu ça. Comme tout le monde, il m’est arrivé de m’allumer avec des joueurs sur le terrain mais je ne veux pas qu’on me fasse passer pour ce que je ne suis pas. Pour preuve, j’ai fait une émission de radio avec Mauro Cetto mercredi et cela s’est très bien passé. On a confirmé tous les deux qu’il n’y avait pas eu d’altercation même si, comme on dit, on ne passera pas nos vacances ensemble (sourire). On se retrouvera le 1er avril, sans histoire de revanche et avec seulement trois points en jeu. Il y aura juste un peu plus de piment.