Barber se plaint de la "particulière brutalité" de son interpellation
PARIS (AFP) - La championne d'athlétisme Eunice Barber s'est plainte de la "particulière brutalité" de la police lors de son interpellation samedi et se "réserve le droit de porter plainte" dans un communiqué envoyé à l'AFP par son avocat Me Emmanuel Daoud lundi.
"Les policiers ont procédé à son interpellation dans des conditions d'une particulière brutalité puisqu'elle a été frappée par plusieurs gardiens de la paix alors qu'elle se trouvait au sol et menottée", relate le communiqué qui précise que l'athlète était accompagnée de sa mère et de son neveu âgé d'un an.
Barber affirme également avoir été menacée et avoir subie des violences "dans le fourgon qui la transportait vers le commissariat de police".
"Compte tenu du comportement de certains de ces représentants des forces de l'ordre, Eunice Barber se réserve le droit de déposer plainte auprès des autorités de police et de justice compétentes afin, d'une part, d'assurer la défense de ses droits, et d'autre part d'éviter que de telles brutalités puissent se reproduire, à l'avenir, à l'égard de quiconque", ajoute le communiqué.
Agée de 32 ans, la championne du monde de l'heptathlon (1999) et du saut en longueur (2003) "tient cependant à préciser qu'elle conserve toute sa confiance dans les services de police dont l'action difficile et nécessaire ne saurait être entachée par le comportement illégal de certains de ses représentants."
Eunice Barber avait été placée en garde à vue samedi après avoir mordu deux fonctionnaires de police aux abords du Stade de France de Saint-Denis avant d'être relâchée dimanche, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
L'enquête continue. Barber pourrait être convoquée ultérieurement pour s'expliquer sur ces violences présumées sur des agents dépositaires de la force publique, indique-t-on de source judiciaire.