villepin, sarkos contre les poètes.
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Chuuuut? vous pourriez diffamer Le 28 février de l'an dernier, l'écrivain Brice Petit, directeur de la revue Moriturus assistait en
compagnie du poète Cédric Demangeot à une arrestation très musclée d'un homme qui implorait qu'on
arrête de le tabasser. Choqués, les deux poètes demandent aux policiers d'y aller plus humainement.
Résultat, Brice Petit est embarqué, menotté et fera douze heures de garde-à-vue pendant lesquelles il
ne sera pas ménagé. Au sortir, il écope d'une plainte pour outrage à agent de la force publique en la
personne de trois policiers, X, Y et Z. Brice Petit, enseignant irréprochable, décide d'appeler à
l'aide et envoie par mail à ses amis son rapport des faits ainsi que le texte intégral de la plainte
contre lui déposée. Nous sommes quelques-uns à reprendre l'information sur Internet. Le Matricule des
Anges comme une vingtaine d'autres (dont remue.net, Jean-Michel Maulpoix, etc.). Avec le nom des
trois agents X, Y et Z tel qu'écrit sur le procès-verbal.
X tombe « par hasard »( on rêve !) sur le site du poète Jean-Michel Maulpoix où l'affaire est
relatée. Avec Y et Z, ils décident de porter plainte pour diffamation contre Brice Petit et
Jean-Michel Maulpoix. Rien contre nous, rien contre les autres sites : les pandores semblent ne
s'intéresser qu'aux poètes (mauvais souvenirs de l'école ?). La justice, après plusieurs renvois, se
prononce sur l'ensemble de l'affaire : outrage et diffamation et le 31 août, la sanction tombait :
Brice Petit était relaxé au titre de l'outrage. Les nombreux témoignages ont apporté la certitude
qu'il n'avait tenu aucun propos désobligeant contre les trois poètes en bleu. Il n'aurait donc pas dû
subir sa garde à vue et il avait quelques raisons de se plaindre. Ouf ! Mais, afin de ménager la
police ?, la justice condamne Jean-Michel Maulpoix et Brice Petit à payer 6000 euros pour
diffamation. Pour avoir dit la vérité, les deux impertinents doivent raquer.
Le nom des trois agents n'aurait pas dû figurer dans les communiqués. Rappelons que ces noms figurent
dans le procès-verbal et surtout avançons une hypothèse. On sait que depuis que Sarko nettoie tout ce
qui bouge, les bavures se sont multipliées y compris à l'encontre de témoins choquées par certaines
arrestations, qui l'ont fait savoir et qui ont subi les conséquences de leur acte citoyen? Il se
murmure même que certains agents des forces de l'ordre se font pas mal d'argent de poche en attaquant
systématiquement ces témoins-là pour outrage. Afin d'assurer sa défense, dans une affaire où
rappelons-le, la justice a déclaré qu'il n'y avait jamais eu d'outrage, Brice Petit était en droit de
diffuser le nom des trois plaignants afin que se fassent connaître à lui d'éventuels autres témoins
qui auraient eu à faire avec X, Y et Z. Sinon, comment savoir si nos trois taquineurs de muses
n'étaient pas des habitués de ce genre de démarche ? Dès lors, les sites internet ne sont-ils pas en
droit eux aussi de transmettre l'information ? Aucun propos injurieux ou diffamatoire n'a été
prononcé, à notre connaissance contre X, Y et Z. On a juste dit la vérité : X, Y et Z ont porté
plainte contre Brice Petit, qu'on connaît suffisamment pour penser que jamais ce dernier n'aurait pu
prononcer les injures qu'on lui attribuait. Vérité confirmée par la justice elle-même.
Donc, pour s'être bien comporté (plus courageusement que nous probablement), Brice Petit écope de
3000 euros d'amende. Ça n'encourage pas les réflexes républicains. Pour avoir relater l'affaire sur
son site internet, Jean-Michel Maulpoix écope de 3000 euros d'amende. Ça n'encourage pas
l'information indépendante.
Alors, puisque nous aussi nous relatâmes dans les mêmes termes cette affaire, nous demandons à être
aussi poursuivis. Ou qu'en appel, Brice Petit et Jean-Michel Maulpoix soient relaxés. Sinon, on ne pourra plus dire la vérité...
:evil: :evil: :evil: il aurait pu embarquer tigra :lol: :lol: :lol: